Médias : l’Ucofem présente les résultats de l'étude sur l'image de la femme

Les résultats de l'étude présentés récemment à Kinshasa par la directrice exécutive de l’Union congolaise des femmes des médias (Ucofem), Rose Masala, démontrent que beaucoup d’efforts sont à fournir pour inverser la tendance parce que la femme demeure toujours sous représentée dans les médias et, surtout, dans les postes de commandement.

 Cette étude réalisée grâce à l’appui de l’Unesco révèle que 32 % de femmes ont été citées comme porte-parole contre 68% d'hommes; 8% de femmes spécialistes ont été enregistrées pendant le suivi de tous les médias sélectionnés contre 92 % pour les hommes.

S’agissant de la politique et du gouvernement, les femmes ont toujours été sous représentées, 44% contre 56% des hommes. Pour ce qui est de l’économie et de l'entreprise, elles représentent 44% contre 56% ; guerres et conflits, 32% pour les femmes contre 68% pour les hommes ; sciences et technologies : 28% pour les femmes contre 72 % pour les hommes.

Dans le domaine de sport, les femmes n’atteignent même pas 10%. Elles représentent 8% contre 92% pour les hommes. La directrice exécutive de l’Ucofem pense qu’il est temps de parler des femmes qui se distinguent dans leurs domaine d'intervention. « Il faut parler de toutes les femmes qui occupent des postes de décision, parler de leur bilan. C’est de cette façon qu’on suscitera le désir auprès d’autres femmes ou jeunes filles qui ont peur de se mettre en public », a-t-elle insisté.

Pour sa part, le représentant de l’Unesco plaide pour la mise en application des politiques qui favorisent l’égalité du genre. Il invite les propriétaires des entreprises de presse à promouvoir l’égalité du genre, la discrimination positive et la participation des femmes dans tous les domaines

Le fossé est encore grand, il faut donc agir pour que la représentativité de la femme dans les médias ne soit pas un vain mot. C’est dans cette logique que l'Ucofem formule une batterie de recommandations, notamment l’application des programmes de formation sur le genre, aux décideurs de veiller à l’application de différents instruments juridiques nationaux et internationaux ratifiés par la République démocratique du Congo en faveur de la femme.