Médias : renforcement des capacités des journalistes en matière d'environnement

Jeudi 8 Juillet 2021 - 19:15

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Une série de rencontres virtuelles consacrées au renforcement des capacités et à la sensibilisation des journalistes environnementaux en Afrique sur les questions liées à la gouvernance environnementale est organisée par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) en collaboration avec le réseau africain des journalistes de l’environnement (ANEJ).

 

Cette formation est dédiée à la gestion des produits chimiques, des déchets et des processus multilatéraux connexes, tels que les conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm (Conventions BRS).

Il s’agit de préparer les journalistes africains et de façon générale les professionnels de la communication à un traitement professionnel de l’information environnementale dans la perspective des prochaines conférences des parties des conventions BRS qui se tiendront en 2021 et 2022.

Les ministres de la Mauritanie, de la République du Congo, du Sénégal et d'autres pays se sont intervenus à l'ouverture de ce webinaire tenu sur le thème : « la pollution chimique et ses déchets ». A cet effet, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a remercié les organisateurs de l'évènement.

Depuis quelques années, les nations du monde en général et de l'Afrique en particulier font face à des pollutions dues en grande partie à une mauvaise gestion des produits chimiques et déchets dangereux pour la plupart produits par les pays fortement industrialisés, a-t-elle souligné. La richesse et la prospérité des nations ont pris le pas sur les valeurs universellement reconnues, mais qui ne cessent d’être méprisées au détriment des égoïsmes nationaux.

« Les modèles de production et de consommation adoptés jusqu’à présent ont un impact environnemental sans précédent, caractérisé par les changements climatiques, les cyclones, les inondations, les sécheresses, la pollution, l’accroissement de la déforestation et de la désertification, la perte de la diversité biologique et une tendance à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles. Notre planète est au bord du gouffre. Nos océans et mers sont sujets à une pollution à grande échelle, avec au moins huit millions de tonnes de rejets plastiques par an, d’après les découvertes de la communauté scientifique », a déploré la ministre de l'Environnement.

Elle a rappelé que les pays africains ont adopté en août 2008 une déclaration portant sur la santé et l’environnement en Afrique, appelée « Déclaration de Libreville » à travers laquelle, ils se sont engagés à mettre en œuvre onze actions prioritaires. La mise en œuvre effective de cette feuille de route permettra de relever les défis posés par les liens entre la santé et l’environnement sur le continent. Il convient d’ajouter à cette déclaration, le nouveau plan d’action stratégique 2019-2029 pour l’intensification des interventions en matière de santé et d’environnement en Afrique, adopté en 2018 à Libreville. Ce plan vise à renforcer le dialogue et la coopération aux niveaux national et régional sur les grandes questions prioritaires en matière de santé et d’environnement et à accélérer l’intégration des actions prioritaires dans lesdits domaines dans les politiques nationales de développement.

« Il vous revient certes d’informer l’opinion sur la réalité et les risques des pollutions chimiques, amplifiant et accompagnant en cela l’action des pouvoirs publics. Mais il vous revient aussi de dire ce qui ne va pas et d’attirer l’attention de ces mêmes pouvoirs publics quand cela est utile et nécessaire. C’est ainsi que vous remplissez votre devoir citoyen d’écologisation des esprits et des comportements », a fait savoir la ministre Arlette Soudan-Nonault.

Notons que les participants à cette rencontre virtuelle continueront à s’engager avec l’ANEJ et le PNUE dans la sensibilisation aux questions liées à une gestion responsable et meilleure de l’environnement.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : La ministre Arlette Soudan Nonault (crédit photo/ MEDDBC)

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