Mémoire : Sébas Enemen 10 ans- Ganga Edo 1 an dans l’au-delà

Samedi 24 Juillet 2021 - 17:15

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Les orchestres Ecurie musicale « La Muse », et Bantous de la capitale, ainsi que le monde musical ont commémoré les anniversaires de la disparition des artistes musiciens Sébas Enemen et Ganga Edo.

Les dix ans de la mort de Sébas Enemen, de son vrai nom Nzambi Makoumba-Nzambi, ont été célébrés sur le thème « Sébas Enemen, le patriote ». Cette célébration a été marquée par une messe à la paroisse Anne-Marie Javouhey, suivie du dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe de l’artiste, au cimetière du Centre-ville de Brazzaville, puis d'une rencontre à son domicile en compagnie de la famille du disparu, et des journalistes.

Justifiant le choix du thème « Sébas Enemen, le patriote », Nisde Enemen, artiste-musicienne, héritière de l’Ecurie musicale « La Muse » fondée par son défunt père, a expliqué que Sébas Enemen, dans ses œuvres, n’a cessé de proclamer son amour pour le Congo. En effet, pour un répertoire de soixante-deux chansons, on peut distinguer, environ une vingtaine qui atteste son patriotisme. L’artiste-musicien a chanté l’amour du Congo, à travers des chansons comme “Le pays de rêve”, “Pointe-Noire” ; “Historiette de Brazzaville” ; “Hymne à Brazzaville” ; “Wapi buala yayi ”.

Concernant les événements malheureux que le Congo a connus, Sébas Enemen n’est pas resté insensible. Il a chanté la paix pour le Congo, exhortant les Congolais à la paix, à l’amour, à l’unité nationale, à la reconstruction du tissu social. Cela à travers notamment les œuvres comme “Kuisa na mbongui” ; “Que reste-t-il de la nation ?” ; “Congo mon pays” ; “Betu bonguisa Congo” ; “La ville de mes rêves”. Sébas Enemen était un homme épris d’amour, de paix, de pardon.

Né le 14 août 1942 à Mouyondzi, dans le département de la Bouenza, le géniteur de l’Ecurie musicale « La Muse » était décédé en 2011 à l’âgé de 69 ans des suites d’une courte maladie à l’hôpital central des armées Pierre Mobengo à Brazzaville. Gendarme, militaire avant de se lancer dans la musique, ce saint-cyrien et ancien enfant de troupe de l’école général Leclerc a laissé une oeuvre abondante.

Ganga Edo 1 an déjà

La cérémonie commémorative de la disparition de Ganga Edo a été marquée par le dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe de l’illustre artiste musicien par le président du comité Bantous, Maurice Nguesso, le bureau exécutif, et les artistes musiciens. Maurice Nguesso a rappelé les circonstances de son entretien avec Ganga Edo qui lui a conduit à prendre la présidence du comité Bantous, mais hélas après sa mort. Ganga Edo lui avait proposé de travailler avec Les Bantous et de réorganiser ce mythique orchestre.

Les musiciens ont interprété en acapella les chansons : “Comité bantou” et “Aimé wa bolingo” chanté par Ganga Edo en hommage à sa mère.

Co-fondateur de l’orchestre « Les Bantous de capitale », Ganga Edo a beaucoup contribué au rayonnement de la musique congolaise. Chanteur ténor, compositeur, arrangeur, Ganga Edo, légende de la musique congolaise moderne a tiré sa révérence après une brillante carrière de soixante-sept ans, couronnée par son élévation, le 15 août 2019 à la dignité de commandeur dans l’ordre du mérite congolais, décerné par le président de la République, chef de l’Etat, grand protecteur des arts et des lettres, Denis Sassou N’Guesso.

Né le 27 octobre 1933 à Léopoldville actuelle Kinshasa, de André Mayinguidi et de Véronique Mvouala Ganga, Ganga Edouard, devenu célèbre sous l’appellation de Ganga Edo, est le petit-fils de Ganga Edouard, un instituteur dont un complexe scolaire de Brazzaville porte le nom. Au plan politique, Ganga Edo était membre du Parti congolais du travail.

Ganga Edo a tiré sa révérence en 2020 au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, à l’âge de 87 ans.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Sébas Enemen (crédit photo/ DR) Photo 2 : Ganga Edo (crédit photo/ DR)

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