Menaces contre un journaliste à Biakato: le ministre de l'Intérieur interpellé

Mercredi 22 Mai 2024 - 17:47

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L’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa), dans une correspondance adressée au vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Aaffaires coutumières,  Peter Kazadi, a exprimé sa préoccupation sur la sécurité de Parfait Kasereka Katoto, directeur de Radio communautaire Amkeni Biakato (RCAB), station émettant à Biakato, territoire de Mambasa, à 320 km de Bunia en Ituri.

 

 

 

"Notre organisation sollicite auprès de votre autorité des garanties sécuritaires en faveur de Parfait Kasereka Katoto, directeur de Radio communautaire Amkeni Biakato (RCAB), station émettant à Biakato (territoire de Mambasa) à 320 km de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri", a indiqué l'Olpa dans sa correspondance. Selon lui, le journaliste a été contraint de vivre en clandestinité depuis plus de deux semaines après avoir reçu plusieurs menaces de représailles.

"Des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo ont fait irruption au domicile du journaliste, les 3, 4 et 12 mai 2024 à la recherche de ce dernier qu’ils accusent de diffuser sur les antennes de RCAB des émissions au cours desquelles les activistes de la société civile critiquent régulièrement l’inaction des forces loyalistes lors des attaques des civils, dans la chefferie de Babila Babombi par des présumés rebelles ougandais de ADF (Allied democratic forces)", a expliqué l'Olpa.

Il a indiqué qu'un officier supérieur de l’armée, le colonel Muke, travaillant dans la zone, a brandi plusieurs fois les menaces d’arrestation du journaliste et de fermeture de la radio le moment venu. Prenant au sérieux les menaces qui pèsent sur Parfait Kasereka Katoto, car un autre journaliste, Joël Musavuli, de la radio communautaire de Babombi a été sauvagement assassiné dans la zone, le 14 août 2021, l'Olpa a indiqué que "menacer un journaliste à cause de son travail constitue une violation grave du droit d’informer et d’être informé, garanti par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme ". L’organisation, qui rend responsables les services de l’Etat de tout ce qui adviendrait au journaliste menacé, exhorte le ministre chargé de la Sécurité de prendre les dispositions pour le sécuriser.

Lucien Dianzenza

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