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Mieux vaut prévenir …Dimanche 16 Juillet 2023 - 15:23 Chacun d’entre nous le sait pour en avoir fait l’épreuve à un moment ou à un autre dans le cours de son existence : il vaut « mieux prévenir que guérir ». Autrement dit oser regarder la vérité en face et prendre à temps les bonnes dispositions qui permettront d’éviter un réveil douloureux après des mois, des années, des décennies de somnolence dont rien de bon ne pouvait sortir.
Cette réflexion de simple bon sens nous sommes de plus en plus nombreux d’observateurs de la scène internationale à la formuler sans que les appels à la raison lancés sur les cinq continents de la planète soient entendus par la sphère politique. D’où cette idée de simple bon sens selon laquelle il vaut mieux, en effet, prévenir à l’échelle mondiale les drames qui se précisent que guérir, c’est-à-dire attendre que le mal ait commencé de produire ses terribles effets.
Ce qui nous frappe le plus dans le moment présent, nous simples observateurs, est bien le fait que les dirigeants des grandes puissances – Chine, Europe, Etats-Unis, Inde, Russie … – ne prennent concrètement aucune des mesures qui permettraient à l’humanité d’échapper aux désastres qui la menacent du fait de sa suractivité et de son mépris de la nature, de l’environnement. Continuant de parler, de bavarder, de renchérir plutôt que de chercher à s’entendre pour prévenir le pire, les « Grands » projettent aujourd’hui d’eux-mêmes l’image insupportable d’êtres humains inconscients, égoïstes, détachés du réel.
Disons-le clairement ; une telle attitude est d’autant plus insupportable qu’elle rappelle tragiquement ce qui s’est passé par deux fois, dans le siècle passé, avec les deux guerres mondiales qui coutèrent la vie à des dizaines, des centaines de millions d’êtres humains, qui ravagèrent des régions entières de la planète et qui, contrairement aux apparences, n’ont résolu aucun problème planétaire. Tout se passe en réalité aujourd’hui comme si les terribles leçons données par ces conflits ne sont toujours pas perçues au plus haut niveau de la gouvernance mondiale.
Ce refus de regarder la vérité en face à Washington, à Moscou, à Beijing, à New-Delhi, à Paris, à Londres et autres grandes capitales de ce monde laisse planer sur les temps à venir des menaces d’autant plus terribles que ces grandes puissances se sont dotées d’armes de destruction massive dont les effets seraient infiniment plus graves que ceux du siècle précédent. Un aveuglement collectif qu’il vaut mieux regarder en face avant qu’il produise ses effets inévitables.
A nous, simples observateurs des drames qui se préparent, de tirer la sonnette d’alarme avant qu’il soit trop tard et de rappeler qu’il vaut mieux prévenir que guérir car il n’y aura très probablement plus de guérison si le mal se concrétise dans les années à venir.
Jean-Paul Pigasse Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |