Migration sauvage

Que l’Europe soit submergée par la vague des migrants venus d’Afrique et du Levant n’a rien qui puisse surprendre. Si ses dirigeants, tous pays confondus, avaient eu deux doigts de bon sens et d’honnêteté au cours des cinquante dernières années, ils se seraient abstenus d’agir comme ils le firent et de semer un désordre humain auquel ils s’avèrent incapables de faire face. Mais hélas !  ils étaient à ce point convaincus de leur puissance, de leur intelligence, de leur savoir qu’ils n’ont tenu aucun compte des avertissements qui remontaient en cascade vers eux, avec cette conséquence inévitable qu’ils se trouvent aujourd’hui débordés.

La suite de cette sinistre histoire est connue avant même d’être écrite.

1. Les drames vont se multiplier en Mer Méditerranée dans les mois à venir au point que la migration sauvage du Sud vers le Nord deviendra un problème planétaire qui dressera l’Afrique et le Proche Orient contre l’Europe.
2.  Les atrocités que provoqueront ici et là sur le Vieux continent le rejet des migrants projettera des pays européens l’image inverse de celle qu’ils affichaient en se prétendant les meilleurs avocats des droits de l’Homme.
3.  Au bout du compte et pour se sauver elle-même du désastre annoncé, l’Europe se verra contrainte de rendre aux peuples qu’elle colonisa brutalement une partie de ce qu’elle leur a confisqué dans le passé.

Il est impossible, bien sûr, de prédire le planning, de tracer le calendrier précis des évènements qui marqueront cette nouvelle phase de l’Histoire moderne. Mais l’on peut tenir pour certain qu’elle aura des conséquences dramatiques pour le développement de l’Europe, pour son unité, pour sa cohésion. Incapables de prendre la mesure du problème qui se pose à elles, les institutions de Bruxelles s’enfermeront très probablement dans un déni de la réalité qui débouchera sur l’implosion de l’Union. Implosion qui a d’ailleurs débuté avec le « Brexit » anglais provoqué précisément par le refus de l’immigration sauvage.

Ne nous faisons donc pas d’illusion : tout indique que l’Europe sera à nouveau demain l’homme malade de la communauté internationale.

Les Dépêches de Brazzaville