Migrations : 25.000 mineurs non-accompagnés sont arrivés en Italie en 2016

Vendredi 13 Janvier 2017 - 17:24

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L’aventure de la migration forcée concerne un nombre d’enfants en augmentation. Ils comptent aussi parmi les 5000 morts en Méditerranée

L’agence des Nations unies pour l’enfance, l’Unicef, lance un cri d’alarme : de plus en plus d’enfants mineurs non-accompagnés s’engagent dans le voyage périlleux de l’entrée clandestine en Europe par toutes les routes connues. Ils sont de plus en plus des enfants africains qui traversent le Niger ou l’Algérie et qui arrivent par le désert de Libye sur les bords de la Méditerranée. Tout comme les adultes, le but visé c’est l’arrivée sur les côtes italiennes, et l’entrée en Europe.

L’organisation souligne qu’une telle entreprise est habituellement pavée de risques. Les enlèvements et les sévices par des trafiquants ; les violences aux poste-frontières ; la faim et la soif dans le désert et, in fine, le refoulement sont autant de dangers régulièrement signalés, et régulièrement ignorés. Cela explique le nombre de plus en grand d’enfants parmi les 5000 noyés enregistrés en Méditerranée l’an dernier.

Pour la seule année dernière près de 25.000 mineurs non-accompagnés sont ainsi arrivés en Italie. Ils sont venus par la Méditerranée centrale et par l’Afrique du Nord, souligne l’Unicef. Pour le responsable des opérations d’urgence au sein de cette organisation en Italie, Lucio Melandri, le phénomène est inquiétant. « Jamais auparavant un tel nombre d’enfants non-accompagnés ou séparés le long de la route Méditerranée centrale n’avait été enregistré. Il est clair que nous sommes en face d’un problème préoccupant et que la situation ira en s’aggravant », a-t-il averti.

Le problème est effectivement préoccupant. Car s’il y a des enfants qui viennent avec leurs parents pour un tel « voyage », ces flux comptent un nombre non-indifférent de mineurs poussés à l’exil par les parents eux-mêmes. Se cotisant en famille, ils confient leur fils ou leur fille à un adulte, quand ce n’est pas carrément au passeur en personne qui oubliera ses responsabilités à la moindre difficulté en chemin. Le désespoir est tel que des parents statuent sur la vie de leur enfant, en estimant qu’il sera partout moins malheureux et moins livré aux aléas de la vie – peut-être – que dans cette dramatique  errance, qui s’apparente à une loterie de la mort.

Lucien Mpama

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