Mise à jour du fichier électoral : la Céni sous pression

Les dirigeants de l'opposition et des leaders de la société civile, qui constituent cette coalition, sont montés au créneau le 19 décembre à Kinshasa pour exiger à ce que les élections se tiennent dans les conditions fixées par la loi fondamentale. Dans la foulée, ils exigent également le démarrage de la mise à jour du fichier électoral au plus tard le 10 février 2016. Il s’agit là, notent-ils, dans leur déclaration rendue publique le même jour d’un préalable indispensable à la tenue de différents scrutins prévus en RDC avant la fin du mandat du président Joseph Kabila censé intervenir le 19 décembre 2016. Ils estiment que tout ceci n’est qu’une question de volonté politique car il est encore possible d’organiser les élections présidentielle et législatives dans les délais légaux. Cette déclaration a également été relayée par les autres membres du Front établis à Bruxelles. « On doit intégrer 10% presque de notre communauté en âge de voter. Il faut qu’on ait une nouvelle loi sur l’identification si on doit intégrer les Congolais de l’étranger. Et si d’ici février tout cela est mis en place, il est probable que nous arrivions dans le délai constitutionnel en organisant les élections sans beaucoup d’écueils », explique Jonas Tshombela, un leader associatif membre de la nouvelle plate-forme.

Si jamais leurs revendications n’étaient pas en compte à la date limite du 16 février, les membres du Front citoyen 2016 se disent prêts à dérouler leur canevas assorti d’une série d’actions non violentes destinées à faire pression sur les décideurs. Simple coïncidence ou hasard de calendrier, il s’avère que le 16 janvier 2016 est aussi la date retenue par l’Église catholique pour la tenue d'une marche pacifique des chrétiens à Kinshasa destinée à honorer la mémoire des victimes du massacre de 1992.

Le Front citoyen 2016 se veut un rassemblement de citoyens regroupant les Congolais de la diaspora, les membres des organisations de la société civile, les confessions religieuses, les organisations politiques de l’opposition ainsi que les personnalités politiques qui militent pour le strict respect de la Constitution. Des leaders de l’opposition tels que Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi, Moïse Katumbi, Eve Bazaiba, Martin Fayulu et tant d’autres en font partie.