Monusco : la Brigade d’intervention dissipe les incompréhensions

Mercredi 7 Août 2013 - 18:25

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L’entretien avec la société civile a permis de fournir des explications sur le bien-fondé de l’initiative de la Monusco.

L’ultimatum de la Brigade d’intervention lancé à toute personne détenant une arme à feu a été à la base des manifestations anti-Monusco, le 2 août. Pour calmer la tension et pour dissiper le malentendu, le commandant de la Brigade d’intervention, le général James Aloisi Mwakibolwa, a rencontré les représentants de la société civile de la province du Nord-Kivu, initiateurs de l’action.

Les discussions entre les deux parties ont essentiellement tourné autour des points contenus dans le communiqué de la société civile en date du 1er août qui dénonçait la limitation de la zone de sécurité à Goma et Sake. Il réclamait également le lancement rapide de la traque des groupes  armés, y compris le M23, par la brigade. À l’issue de la rencontre, le général James Mwakibolwa a convaincu ses interlocuteurs sur la nécessité de laisser la Monusco faire son travail. Le contraire, a-t-il précisé, rendrait service aux ennemis du pays.

Le 30 juillet, la Monusco avait appelé les personnes ne faisant pas partie des forces de sécurité nationales possédant une arme à feu à Goma et dans les localités situées au nord de la ville à les déposer aux endroits recommandés, faute de quoi elles seraient considérées comme une menace imminente pour les civils. La mission onusienne avait pris l’engagement de désarmer ces individus afin d’imposer une zone de sécurité pour protéger la région de Goma et Sake.

Au terme du délai de 48 heures, la Monusco devait prendre toutes les mesures nécessaires, y compris l'usage de la force, pour désarmer les récalcitrants conformément à son mandat et à ses règles d’engagement. La déclaration de la société civile rendue publique le 1er août n’avait pas adhérée à l’option levée par la force onusienne et réclamait une zone de sécurité plus large.  

Jeannot Kayuba

Légendes et crédits photo : 

Des militaires tanzaniens de la Brigade d'intervention de la Monusco à Goma (Photo Clara Padovan)