Monusco : les casques bleus ukrainiens se retirent de la RDC

Jeudi 10 Mars 2022 - 15:39

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A la suite de la requête du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, exigeant le retour des casques bleus ukrainiens déployés à travers le monde, plusieurs missions de paix de l’Organisation des Nations unies sont en voie de se passer d'eux, astreints à répondre à l'appel de leur chef de l’Etat qui bat le rappel des troupes en fonction de la guerre qui lui est imposée par la Russie.

L'annonce a été faite par la Monusco lors de la conférence de presse du 9 mars à Kinshasa. La Mission des Nations unies  pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) compte dans ses rangs près de deux cent cinquante soldats ukrainiens sur un total d'environ quinze mille militaires pour l'ensemble.  

A en croire les sources, cette mission onusienne en République démocratique du Congo (RDC) aurait déjà été notifiée officiellement quant à la décision du gouvernement ukrainien de retirer son contingent militaire. Il s’agit précisément, apprend-on, du personnel et des hélicoptères, y compris d’autres équipements fournis à la Monusco. L’impact de ce retrait est en cours d’examen, précise-t-on. Toutefois, dans l’opinion publique, notamment à l’est du pays, ce retrait des troupes ukrainiennes est un non événement pour la seule raison que la Monusco n’a jamais fait preuve d’efficacité dans sa traque des forces négatives qui continuent à empester cette partie du pays.

La société civile tant en Ituri qu’au Nord-Kivu estime que le retrait du contingent ukrainien n'aura aucun impact sur la paix dans une région où les groupes armés massacrent régulièrement les civils, au vu et au su des casques bleus de la Monusco. Les habitants de ces deux parties de la République pensent que le gouvernement ferait œuvre utile en dotant l’armée nationale des équipements nécessaires afin de faire face aux forces négatives plutôt que de recourir aux services des casques bleus de la Monusco plus observateurs qu’acteurs sur le terrain.  « La sécurité d'un pays dépend essentiellement du gouvernement national, de l'armée nationale, de services de sécurité nationaux. Donc, il ne faut pas compter sur l'appui extérieur qui est plutôt complémentaire et subsidiaire aux efforts qui doivent être fournis par le gouvernement », entend-on dire du côté de la société civile.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Des casques bleus de la Monusco

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