Musique : Fred Wesley en concert live à Pointe-Noire

Habituée au Dombolo et aux autres rythmes africains, ce concert apparaît comme une découverte pour la population ponténégrine. Et dans une ambiance gaie, elle va s’envoler jusqu’au pays de l’oncle Sam avec notamment comme pilote Fred Wesley. Né le 4 juillet 1943 à Columbus (Geogie), Fred Wesley a aujourd’hui 71 ans d’âge et pourtant il continue à émerveiller le monde musical. Surnommé également le funkiest player ever, celui qui fut pendant plusieurs années le directeur musical de James Brown, va fouler pour la première fois le sol de Mâ Loango où il va se produire en concert.

Les Ponténegrins auront également la chance de le vivre en live. En effet, pour les personnes qui sont nées avant l’indépendance, ce concert va leur permettre de se replonger dans les années 60 où le style Afro fut un modèle. Et pour les moins  jeunes, ce sera une vraie découverte. Pour la petite histoire, Fred Wesley est un tromboniste et arrangeur américain de jazz et de funk. Il a grandi dans l’Alabama où, sous l’impulsion d’une grand-mère professeur de musique, il apprend le piano. Son père, leader d’un big band jazz, l’encourage à suivre des études musicales et élargir sa palette par la trompette puis le trombone.

Après des débuts dans un orchestre amateur, Fred Wesley est enrôlé sur la Ike & Tina Turner Revue. Le tromboniste, dégagé des obligations militaires et musicales, forme son premier groupe « The Mastersound » en 1967, dans un esprit hard bop, jusqu’à l’invitation à rejoindre l’orchestre de James Brown, The J.B.’s. Fred Wesley s’impose comme le directeur musical de l’inventeur du funk en participant grandement aux arrangements de classiques comme « Mother Popcorn » ou des albums Black Caesar et Slaughter’s Big Rip-Off.

Mais entre les deux artistes, la collaboration n’est toujours pas au beau fixe, elle est souvent émaillée de disputes. Ces derniers vont se séparer en fin 1969 et en 1971 ils se remettent ensemble mais pas pour longtemps. Après cette séparation, Fred Wesley ne va pas rester longtemps sans emploi. Engagé dans la famille Parliament-Funkadelic de George Clinton, il participe au démoniaque Mothership Connection en 1976. Et l’année suivante, il sort son premier album « A Blow for Me, A Toot for You » enregistré avec son groupe The Horny Horns. Deux ans plus tard, en 1979, il sort « Say Blow by Blow Backwards », un album qu’il oriente vers le jazz de ses débuts.

Le tromboniste diversifie ses activités en produisant le premier album de Kameleon et en offrant ses services de jazzman d’élite sur les albums d’Earth, Wind & Fire, Barry White, The Gap Band ou Curtis Mayfield. Aujourd’hui, avec sa musique, il décide de mettre la ville de Pointe-Noire en feu.