Musique : Gina Efonge dément sa mort et annonce son anniversaire

Lundi 13 Mai 2024 - 18:24

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Face à la rumeur persistante relayée sur les réseaux sociaux pendant tout le week-end, l’ancien sociétaire de Zaïko Langa Langa, star dans les années 1970, Gina Efonge, a publié une vidéo prouvant le contraire et annoncé par la même occasion avoir totalisé 71 ans ce 13 mai.

Photo accompagnant l'annonce du prétendu décès de Gina wa Gina / DRBuzz du week-end, le message d’hommage à la mémoire de Gina Efonge à la suite de son prétendu décès s’est répandu comme une trainée de poudre à partir de samedi matin et persisté tout le week-end. Assorti d’une de ses photos, l’avis a déconcerté plus d’un. Quoique démentie à plusieurs reprises, la rumeur a curieusement fait son chemin jusque dans la nuit de dimanche. Ce, en dépit des nombreux témoignages contraires postés sur la toile à l’instar des partages de conversations téléphoniques de l’ancienne star avec d’autres musiciens. C’est le cas notamment de celui publié par le chanteur gospel et arrangeur Christian Kizonga qui a pour objet leur entretien autour de ladite rumeur. Ici, Gina wa Gina affirme lui-même avoir vérifié cette annonce macabre et attribue son origine à l’Union des musiciens congolais.

Lors de sa conversation avec Christian Kizonga, le chanteur annonçait sa résolution de faire une vidéo afin d’apaiser les mélomanes et démentir de façon définitive la rumeur. De son côté, le chanteur gospel affirmait qu’il ferait une capture de leur échange téléphonique et le publierait pour preuve afin que l’on entende la voix de son interlocuteur. Ce à quoi le concerné a rétorqué : « Je suis vivant, bien portant, en bonne santé. Et, le 13 mai 2024, j’aurai mes 71 ans. Je ne dois rien à personne ».

Chose promise, chose faite, Gina Efonge, également nommé Gina wa Gina, a fait son démenti vidéo où l’on a pu le voir effectivement en bonne santé. Ces premiers mots sont : « Mes compatriotes, frères et sœurs, ma famille biologique et celles et ceux qui m’aiment dans le malheur comme dans le bonheur, je viens auprès de vous démentir tout ce qui a été diffusé sur les réseaux sociaux sur ma personne ». Et de poursuivre : « Mon heure n’est pas encore arrivée. Mon Dieu qui me redonne le souffle n’a pas encore décidé pour moi ». Il enchaîne avec ce questionnement : « Mais pourquoi cette méchanceté gratuite à mon égard ? » Puis, esquissant un petit sourire, il poursuit l’air beaucoup plus détendu et même un tantinet amusé comparé au sérieux du début  : « Oh, pitié, pitié, je vous en prie. Je n’en veux pas à ces gens-là, que le bon Dieu leur pardonne ». Évoquant par la suite son propre ressenti personnel, il affirme : « J’ai été touché et non écœuré. Dans quarante-huit heures, ce sera mon anniversaire et nous fêterons ensemble ».Extrait de la vidéo du démenti de Gina wa Gina / Adiac

Gina Efonge conclut son message avec un signe affectueux plutôt familier à destination de ses destinataires susmentionnés. Rapprochant deux doigts de ses lèvres, il a tendu la main ouvrant les doigts, leur adressant un baiser à distance. Geste accompagné d’un large sourire.

Le succès des années « Cavacha »

Il nous revient que c’est la seconde fois que Gina wa Gina, né Jean-Pierre Efonge Isekofeta, fait face à pareille rumeur. Chanteur de Zaïko Langa Langa de 1971 à 1977, il va y mener une carrière fulgurante et connaîtra son apothéose avec les années « Cavacha », affirme le site Univers rumba congolaise. Cette danse, le Cavacha, qui a connu son succès entre 1973 et 1975, « demeure la principale danse de Zaïko au grand complet », souligne le blog Mboka Mosika. Rappelant qu’elle a « connu quatre variantes ayant donné lieu à des albums de rêve dont les mélomanes se souviennent encore ». Il s’agit de « Cavacha tout court (1973) » avec un album à huit titres, « Cavacha tambour (1973) » avec un album de dix chansons, « Cavacha Mondial (1973) » avec un album à six titres et de « Cavacha Wondostock (1975) » qui sort avec le premier album 33 tours.

Gina passe alors pour un compositeur et arrangeur de talent. Consolation, sa première composition, est tenue pour « une révolution tant dans la thématique que dans la manière de chanter ». Puis se succèdent d’autres titres qui font éclater son talent à l’instar de Cele Celio, Yo nalinga Aime, BP ya munu et Omibongisa. Gina se distingue aussi dans l’arrangement de chansons qu’apportent des tiers dans l’orchestre. Il quitte Zaïko à la fin de l’année 1977 et crée son propre orchestre, Tout Grand Libanko et sort notamment les titres Libanko na ngai et Yaka yaka tozongana. Puis, en carrière solo en France en 1978, il enregistre Mandanda ainsi qu’une reprise de quelques anciens succès avec le concours du guitariste Pépé Felly Manuaku.

En 1999, il est président du groupe le « Quatro Langa-Langa ». Trois anciens musiciens du clan Zaiko Langa-Langa comme lui en font partie : Papa Wemba, Bozi Boziana et Evoloko Joker, sous la direction artistique de Sec Bidens. Il en sort l’album Grand Job. En 2000, avec Pépé Felly Manuaku, ils réalisent l’opus Quatro+1 dans lequel Gina signa trois titres, à savoir La belle de Ouesso, Elengui et Déchéance. En 2012, il se retrouve avec Pépé Felly Manuaku, Evoloko Joker et Bozi Boziana en studio autour de l’album Regards croisés qui, faute de promotion, est resté quasi méconnu du grand public.

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

1-Photo accompagnant l'annonce du prétendu décès de Gina wa Gina / DR 2-Extrait de la vidéo du démenti de Gina wa Gina / Adiac

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