Musique : les sapeurs célèbrent l'inscription de la rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco

Le 14 décembre 2021, la rumba congolaise a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel et immatériel de l’humanité à l’issue de l’assemblée générale de l’Unesco tenue en cette date à son siège à Paris (France). Depuis lors, les artistes des deux Congo n’ont cessé de célébrer ce sacre. Mais la particularité pour la cérémonie du 15 janvier, tenue au mémorial Pierre- Savorgnan-de-Brazza, c’est qu’il ne s’agit pas des musiciens mais d’une autre branche d'artistes, mieux des culturels, à savoir les sapeurs. Un apport indéfectible pour les amoureux de la prestance à leurs frères artistes musiciens.

Cette célébration de l’inscription de la rumba fait suite à une autre, notamment le concert donné par le mythique orchestre congolais les Bantous de la capitale, le 31 décembre 2021, dans l’amphithéâtre du deuxième module du mémorial Pierre- Savorgnan-de-Brazza.

Pour le coordonnateur des sapeurs, Héritier Bemba, cette célébration a été placée sous le signe de l’unité nationale. « Nous nous sommes retrouvés ici pour célébrer la rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, comme quoi la rumba des deux Congo devient plus que jamais internationale », a-t-il laissé entendre.

Les quatre-vingt-quinze sapeurs ont presté en dandinant sous la musique de la rumba congolaise. Ils ont souhaité qu’un jour la sape, cet art vestimentaire qui tire son origine du Congo Brazzaville et commence à gagner plusieurs pays d’Afrique, fasse l’objet de l’attention de l’Unesco quant à son inscription aussi sur la liste représentative du patrimoine culturel et immatériel de l’humanité.  

Pour sa part, la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza a loué cette initiative des sapeurs conduits par Héritier Mbemba ; initiative qui s’inscrit dans le cadre de l’unité nationale. « C’est formidable qu’on puisse se retrouver ici pour célébrer en réalité l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. C’est bien que cette célébration soit placée sous le signe de la préservation de l’unité nationale, parce que nous sommes un et indivisible », a dit Bélinda Ayessa.