Niari : les journalistes unanimement favorables à une aide de l’État aux médias

Vendredi 29 Novembre 2013 - 12:28

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Les professionnels de l’information et de la communication du département du Niari ont formulé ce vœu le 27 novembre, à Dolisie, chef-lieu du département, lors de la clôture du séminaire organisé par le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) sur le thème : « Les médias en période électorale : enjeux et exigences »

Lors des échanges et pendant les ateliers, de nombreux professionnels de l’information et de la communication ont souligné que les mauvaises conditions de travail et la précarité des moyens des organes de presse congolais expliquaient en grande partie la mauvaise qualité de leurs productions.

Ils ont également évoqué le lancinant problème de la formation, qui constitue, ont-ils insisté, un véritable obstacle à l’essor de la presse congolaise. C’est ainsi qu’ils ont sollicité du CSLC la systématisation des séminaires de formation à leur intention.

Les communications développées au cours de cette session de formation, qui a duré trois jours, ont porté sur « la déontologie et l’éthique des professionnels de l’information et de la communication » ; « les genres journalistiques » ; « le pluralisme des médias et ses exigences » ; « le cadre juridique de la régulation » et « l’organisation des élections locales ».

Elles été suivies des ateliers sur « le principe d’objectivité » ; « les techniques de traitement de l’information en période électorale » ; « les parasites rédactionnels dans la présentation des journaux » ; « les techniques de prise de vue et de son » et « technique et chaîne de diffusion de l’information ».

Ce séminaire a été organisé dans la perspective des prochaines élections locales. Il s’agissait pour les conférenciers, pour la plupart des professionnels des médias, de rappeler aux journalistes les principes cardinaux à observer dans le traitement de l’actualité avant, pendant et après les élections.

En période électorale, ont-ils précisé, le journaliste est tenu d’observer le principe d’égalité et d’impartialité en respectant le temps d’antenne affecté aux candidats. À cet effet, ont-ils indiqué, la responsabilité des dirigeants des rédactions est interpellée afin de veiller à ce que les journalistes ne versent pas dans de la propagande déguisée. « Il est demandé aux professionnels des médias de faire preuve de neutralité pendant ces périodes quelque peu sensibles lorsqu’on sait qu’en Afrique, les élections sont parfois source de conflits », a noté Simon Blaise Tchikaya, enseignant au département des sciences et techniques de la communication à l’université Marien-Ngouabi.

Les questions des participants ont porté en particulier sur l’implication des hommes politiques et autres autorités dans l’orientation parfois maladroite des rédactions en lieu et place du CSLC. Les réponses fournies par les conférenciers ont tourné autour de la complexité du métier de journaliste et du souci de maintenir l’équilibre social.

Les participants ont pris l’engagement de mettre en pratique les enseignements reçus au cours de cette session de formation. Ils ont également salué l’initiative du CSLC d’organiser cette activité dans le Niari et ont sollicité l’institution de régulation pour qu’elle étende cette formation à l’ensemble du territoire national.

Le vice-président du CSLC, Claude Antoine Siassia, qui a patronné la cérémonie d’ouverture et de clôture de ce séminaire, s’est félicité de la richesse des communications et échanges. Il a invité les journalistes à faire confiance à l’institution de régulation qui, selon lui, veille régulièrement à la liberté de l’information et à la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier.

Roger Ngombé