Niger : le groupe Orano va explorer un gisement d’uranium

Samedi 25 Mars 2023 - 14:49

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Le groupe nucléaire français Orano et le gouvernement nigérien étudient les possibilités offertes par le site d'Imouraren, l'un des plus grands gisements d'uranium au monde, situé dans la région d'Arlit, au Nord du pays. Ce pays d’Afrique de l’Ouest s’apprête à accueillir l’ex-Areva, le cinquième producteur mondial d’uranium.

A Niamey, le directeur de la société Imouraren SA, Matthieu Davrinche, coentreprise du groupe français Orano, ex-Areva, a déclaré que des tests commenceraient en 2024 sur le site. Les réserves sont estimées à 200 000 tonnes d'uranium. La décision d’exploiter le site sera prise en 2028.  L’exploitation d’Imouraren est située à 80 km au Sud d’Arlit. Matthieu Davrinche explique que le projet est relancé « à la suite de plusieurs études hydrogéologiques qui permettent de penser que la méthode ISR (In situ recovery - extraction de l’uranium par pompage) peut être très intéressante pour l’exploitation de ce gisement ».  

Le projet aurait dû débuter en 2015, mais la chute des prix de l’uranium sur le marché mondial après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011 l'a gelé.  « Cela fait plus de 50 ans qu’on est au Niger, on a un vrai partenariat à long terme avec le pays et aussi des engagements sociétaux. Le Niger n’est pas très loin de l’Europe et reste une priorité parce que les actions qu’on lance pour les essais pilote, cela nous engage à hauteur de 85 millions d’euros, c’est quand même une somme assez conséquente. On ne fait pas ça pour rien, ce n’est pas de l’affichage, c’est vraiment du concret », a expliqué Matthieu Davrinche. 

Le Niger, pays enclavé d'Afrique de l'Ouest, est le cinquième producteur mondial d'uranium. Le groupe nucléaire français, anciennement Areva et aujourd'hui Orano, a commencé à exploiter les réserves d'uranium du pays dans les années 1970. Le projet d'Imouraren a été suspendu en 2015 après l'effondrement du prix de l'uranium à la suite de la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon en 2011. 

Noël Ndong

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