ODD: le Pnud invite les Etats à élargir la marge de manœuvre budgétaire d’aide sociale

Mardi 6 Juillet 2021 - 12:56

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 Dans l’idée d’alerter la communauté internationale sur le fossé qui s’est creusé entre les pays riches et les pays pauvres en matière d’aide au développement et l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) a publié, le week-end dernier, un nouveau rapport sur la question.

Le rapport intitulé « Atténuer la pauvreté » présente de nouvelles données sur la manière dont les dépenses d’aide sociale ont empêché une partie de la population de sombrer dans la pauvreté. Il donne quelques réflexions sur l’impact de la pandémie sur les ménages pauvres et vulnérables dans les pays en développement, mais aussi sur l’importance des choix politiques pour atténuer l’accroissement de la pauvreté. D’autant plus, si certains pays plus pauvres ont réussi à atténuer l’accroissement de la pauvreté, cela montre qu’il est possible d’agir même en dépit de contraintes et d’incertitudes importantes. C’est pourquoi, le défi actuel consiste à élargir la marge de manœuvre budgétaire pour permettre à tous les pays de mettre en œuvre et de maintenir des dépenses d’aide sociale.   

Selon ce document, les dépenses d’aide sociale ont permis de contenir la pauvreté liée à la pandémie, mais le fossé s’est creusé entre les pays riches et pauvres. Car, en ce qui concerne les aides sociales, pour amortir les chocs économiques, les pays riches ont dépensé jusqu’à deux cent douze fois plus par habitant que les pays en voie de développement.  

« Dans les quarante et un pays pour lesquels les données sont disponibles, 80% de personnes soit douze des quinze millions considérés et qui seraient tombées sous le seuil de pauvreté, environ une bonne partie a échappé grâce aux mesures d’aide sociale. Autrement dit, sur les personnes vivant avec cinq dollars par jour ou moins dans ces pays, trente et un ont été préservées de la pauvreté depuis le mois de mars 2020 », précise le Pnud, en ajoutant que pour les pays à revenu intermédiaire inférieur, les dépenses d’aide sociale ont été insuffisantes pour empêcher une augmentation du nombre de pauvres. Et, au niveau mondial, environ deux milliards de dollars ont été investis dans des politiques de protection sociale, mais seuls trois cent soixante et dix-neuf milliards de dollars ont été dépensés par les pays en développement.

Signifiant l’importance de ce rapport, l’économiste en chef de cette agence onusienne, George Gray Molina, a fait savoir qu’un revenu minimum temporaire aurait pu empêcher les nouveaux cas d’extrême pauvreté dans le monde. Plus précisément, si cela a été proposé à tous les ménages pauvres et vulnérables des pays en développement. De ce fait, le résultat aurait pu être atteint en consacrant seulement 0,5% du Produit intérieur brut des pays en développement, réparti sur six mois. Ce qui pouvait ouvrir la voie à une reprise à deux vitesses après la pandémie.

 

 

 

 

 

 

 

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