ODD : pour des systèmes alimentaires inclusifs et durables

Mardi 9 Mars 2021 - 15:24

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Le secrétaire général de l’ONU va convoquer le sommet sur les systèmes alimentaires pour lancer de nouvelles mesures audacieuses et progresser dans la réalisation de chacun des 17 Objectifs de développement durable(ODD).

Bien avant l'émergence du coronavirus, déjà, le monde n'était pas dans la bonne trajectoire pour atteindre la plupart des ODD d'ici 2030, parmi lesquels l'élimination de la faim. Et comme la propagation de la Covid-19, le nombre de personnes souffrant de faim a augmenté de façon vertigineuse, après trois décennies de progrès - et dans certaines régions plus que dans d'autres. Les systèmes actuels de marché alimentaire et agricole et la dynamique du pouvoir n'ont pas fonctionné pour tous les pays et toutes les communautés, en particulier les plus marginalisés et les plus vulnérables. Au cours de l'année 2020, le monde a organisé des repas participatifs pour les familles affamées et vulnérables, et décerné le prix Nobel de la paix au Programme alimentaire mondial (PAM). Ces points positifs doivent être retenus comme des leçons pour transformer les systèmes alimentaires en une année « décisive », et le sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires devrait en tirer pleinement parti.

Pour le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, « il est inacceptable que la faim augmente alors que le monde gaspille plus d’un milliard de tonnes de nourriture chaque année. Il est temps de changer nos modes de production et de consommation, y compris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. La transformation des systèmes alimentaires est essentielle à la réalisation de tous les objectifs de développement durable. En tant que grande famille humaine, nous devons absolument créer un monde délivré de la faim ». Une première étape décisive a eu lieu en ligne en 2020, lors de la conversation de 24 heures, au cours de laquelle les petits agriculteurs, les peuples autochtones et les étudiants se sont engagés sur la même plateforme que les dirigeants mondiaux, les décideurs et les chercheurs pour partager des idées sur ce qui fonctionne dans leurs systèmes alimentaires et ce qui doit être amélioré. Ce fut un grand moment de « démocratisation de la discussion sur les systèmes alimentaires ».

Il s'agit de toutes les personnes qui ont les connaissances, les idées et la compréhension nécessaire pour aider à améliorer le système dans son ensemble et le rendre plus inclusif, plus durable et plus résilient. Certains experts des systèmes alimentaires ont appelé à maintenir l'élan « jusqu'à ce que nous arrivions à des solutions qui mettront fin à la faim et à la malnutrition, protégeront l'environnement et augmenteront l'équité ». Ils appellent à orienter les systèmes alimentaires de nouvelles manières, en instaurant une étroite collaboration entre les gouvernements et les secteurs  privés, et lutter plus efficacement pour la réduction du gaspillage alimentaire, considéré comme un meulleur moteur d'engagement pour favoriser le progrès. Pour le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, Michael Fakhri, l'avenir de l'alimentation doit inclure un engagement en faveur des droits de l'homme.

Mais réaliser une action avec le bon niveau d'ambition et avec une échelle suffisante nécessitera des investissements, des coûts partagés des compromis et une réduction du gaspillage sous toutes ses formes. Le Groupe scientifique du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires a tenu sa première réunion. Les résultats des travaux du groupe scientifique des Nations unies sur les systèmes alimentaires récents, composé d’éminents experts de divers domaines, dont les sciences naturelles, l’agronomie, l’écologie, les ressources naturelles, la nutrition et les sciences sociales, serviront de base pour déterminer les sujets qui seront abordés au cours du sommet.

Noël Ndong

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