ONU : des grands défis attendent le nouveau secrétaire général

Mardi 3 Janvier 2017 - 13:00

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Après avoir passé 10 ans à la tête des Nations unies, Ban Ki-moon a quitté son poste et passé le témoin à son successeur, Antonio Guterres. Le nouveau secrétaire aura de sérieux défis à relever dont ceux liés aux conflits armés, à la crise migratoire, au terrorisme et autres situations de crise dans le monde. Il compte sur l’unité et le consensus des Etats membres pour trouver des réponses appropriées à ces questions.

Antonio Guterres a pris ses fonctions le 1er janvier 2017, dans un contexte international marqué par des questions qui nécessitent des réponses urgentes. Et conscient de cette réalité des faits, il a jugé opportun d’agir dès son entrée en fonction, sachant que rien ne peut se faire sans la paix. C’est ainsi que dans son premier message officiel prononcé le même jour, il appelé le monde à faire de cette vertu cardinale son cheval de bataille. « Je vous demande à tous de prendre avec moi cette résolution : engageons-nous à faire de la paix notre priorité absolue », a-t-il déclaré.

« Faisons de 2017 une année de la paix (…). La paix doit être notre objectif et notre guide », a souligné le nouveau chef de l’ONU, qui est résolu à mettre la dignité humaine au cœur de son action, à se faire l’agent de la paix, à bâtir des passerelles et à promouvoir les réformes et les innovations. « Comment venir en aide aux millions d’êtres humains pris au piège de conflits, et qui souffrent énormément dans des guerres interminables », s’est-il interrogé, en appelant les Etats à prendre leurs responsabilités.

Le chef de l'ONU a réprouvé la force meurtrière qui décime de nombreuses personnes, surtout des civils. « Des femmes, des enfants, des hommes sont tués ou blessés, ou forcés à l’exil, dépossédés et démunis. Même les convois humanitaires sont pris pour cible », a-t-il déploré, rappelant que « dans ces guerres, il n’y a aucun gagnant : tout le monde est perdant ».

« Des milliards de dollars sont dépensés, détruisant des sociétés et des économies entières et alimentant des méfiances et des peurs qui se transmettent de génération en génération », a regretté le nouveau secrétaire général. « Des régions entières sont déstabilisées, et la nouvelle menace du terrorisme global plane sur nous tous », a-t-il poursuivi.

Antonio Guterres a insisté sur la nécessité pour les gouvernements et leurs dirigeants à s’engager à ses côtés au service de la paix et à tout faire pour surmonter leurs différences en 2017. « Tout ce que nous valorisons en tant que famille humaine– la dignité et l’espoir, le progrès et la prospérité – dépend de la paix. Mais la paix dépend de nous », a relevé le patron de l’ONU.

Après avoir prêté serment le 12 décembre, il avait reconnu que les Casques bleus peinaient souvent à « maintenir une paix qui n'existe pas ». Il faisait allusion à certaines missions de maintien de la paix en Afrique, dont celle du Soudan du Sud. Outre le maintien de la paix,  Guterres compte, durant son mandat, proposer des réformes dans d’autres domaines : l'aide au développement durable et la gestion du secrétariat.

Nommé par l’Assemblée générale le 13 octobre dernier, sur recommandation du Conseil de sécurité pour un mandat de cinq ans, Antonio Guterres est le 9e secrétaire général des Nations unies. Originaire du Portugal, il occupait précédemment les fonctions de Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, notamment de 2005 à 2015. Il a été Premier ministre dans son pays de 1995 à 2002.

Nestor N'Gampoula

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