Paix et sécurité : le terrorisme et la violence persistent dans certaines régions d’Afrique

Mardi 15 Décembre 2020 - 12:28

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Sept ans après l’objectif affiché par ses dirigeants de faire taire les armes sur le continent, les progrès ne sont pas significatifs, puisque plusieurs régions sont de nouveau en proie à la violence. C’est pour cela qu’un appel est lancé à l’ONU pour qu’elle fournisse « davantage de soutien financier et logistique », afin que tout soit fait pour ramener le calme dans les foyers de tensions.

 

Sahel, Nigeria, Mozambique,Tigré (Ethiopie) et Somalie figurent parmi les zones qui sont ravagées par des conflits armés et actes terroristes. Face à cette situation, l’Union africaine (UA) cherche des voies et moyens pour relever les défis. Elle réclame, par ailleurs, une aide financière pérenne aux opérations de paix qu’elle mène.

« Nous savons tous que les armes ne sont toujours pas silencieuses », relève le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui assure actuellement la présidence tournante de l'organisation continentale.  « Dans certaines régions, la paix a été instaurée mais nous sommes toujours confrontés à des défis considérable », ajoute-t-il, en redisant la détermination de l’organisation panafricaine de faire taire les armes sur le continent.

De son côté, le président nigérien, Mahamadou Issoufou, pense qu’il faut « établir un mécanisme de financement pérenne des opérations de maintien de la paix dirigées par l'UA ou des organisations sous-régionales » pour instaurer la paix dans les régions touchées par les conflits.

En ce qui concerne le Sahel, notons que jusqu'à présent, les Etats-Unis refusent que le financement de la force antidjihadiste de la région soit pris en charge par l'ONU.

L’Occident accomplira ses engagements militaires en Afrique

La future administration démocrate de Joe Biden, avec une ambassadrice à l’organisation au rang de membre du gouvernement et spécialiste de l'Afrique, Linda Thomas-Greenfield, pourrait assouplir l'approche américaine vis-à-vis du G5 Sahel qui regroupe le Burkina Faso, Niger, Mali, Tchad et Mauritanie.

Un espoir est aussi perçu du côté du Conseil de sécurité où ses 15 membres ont adopté une résolution qui « reconnaît le besoin de davantage de soutien aux opérations de paix de l'UA et encourage la poursuite du dialogue entre l'ONU et l'UA pour y parvenir ».

Pour l’heure, les Africains espèrent que la donne pourrait changer dans certaines zones de tensions. C’est le cas du Mozambique où les dirigeants de la Communauté de développement des pays d'Afrique australe sont convenus récemment lors d’un sommet extraordinaire à Gaborone (Botswana) d'apporter « une réponse régionale » à l'insurrection islamiste qui ravage la partie nord depuis 2017. Dans ce pays, la crise a déjà fait, selon l'ONU et des ONG, plus de 2 000 morts, dont plus de la moitié de civils, et 350 000 déplacés, dans une région stratégique pour l'exploitation d'immenses réserves de gaz.

L’Afrique reste aussi optimiste sur l’éventuelle amélioration de la situation dans d’autres régions, dont la Centrafrique, le Tigré, mais aussi la Somalie malgré le retrait annoncé de la « majorité » des troupes américaines en poste sur place, ordonnée par le président sortant des Etats-Unis, Donald Trump. Elle espère que les Occidentaux veilleront sur leurs engagements militaires sur le continent comme l’assure le ministère américain de la Défense, selon lequel les « Etats-Unis ne se retirent pas ni se désengagent d'Afrique », mais continueront avec les forces internationales d'y « affaiblir les organisations extrémistes violentes ».

 

Nestor N'Gampoula

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