Palabres autour des arts : « Les plus belles histoires d’amour sous le soleil »

Mercredi 26 Février 2014 - 11:30

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Une semaine après la célébration de la Saint-Valentin, l’équipe des Palabres autour des arts s’est déportée à la Librairie-Galerie Congo pour le plus grand bonheur des nombreux amateurs de littérature africaine

L'équipe des palabreursAu programme du 20 février, l’équipe des chroniqueurs, constituée de Touhfat Mouhtare, Réassi Ouabonzi, Célia Sadaï autour de Joss Doszen, s’en est donnée à cœur joie pour défendre les livres du mois — Saisons sauvages (Kettly Mars), Trop de soleil tue l’amour (Mongo Beti), Un balcon sur l’Algérois (Nimrod) et Le Muzungu mangeur d’hommes (Joseph Ndwaniye) — qui avaient retenu leurs suffrages. Daniel Maximin, poète, romancier et essayiste, était le palabreur invité du jour.

Entrant directement dans le vif du sujet, la présentation a démarré par Trop de soleil tue l’amour, du Camerounais Mongo Beti, dont la chronique a ravi l’auditoire. Le dernier roman du Tchadien Nimrod, Un balcon sur l’Algérois », a, pour sa part, entraîné des débats enflammés et quelque peu houleux. Par la suite, le roman du Rwandais Joseph Ndwaniyé, Le muzungu mangeur d’homme, a recueilli des avis très positifs. Quant à la chronique de Saisons sauvages de Kettly Mars, elle a soulevé un enthousiasme unanime.

Daniel Maximin, entouré de l'équipe de Palabres autour des Arts à la Librairie Galerie Congo espace comparé par le poète-romancier et essayiste à Présence Africaine de l'époque des Revues NoiresEn seconde partie, le Guadeloupéen Daniel Maximin a rejoint la troupe de chroniqueurs pour un récit imagé de son ouvrage Aimé Césaire, frère volcan, paru en 2013 aux Éditions du Seuil. Avec brio, le poète-romancier est revenu sur la genèse de ses identités. Un récit mêlant une cartographie de ses singularités, de ses rencontres dans le milieu des ténors des littératures des cinq continents ou des retrouvailles autour des enseignements nocturnes dans le Quartier Latin. En ligne de mire : Léon Gontran Damas, Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire, les grands auteurs de l’époque.

Grâce à la passion et à la verve propre au narrateur, le public a vécu une soirée palpitante entre émotion et sourires. Au-delà de la littérature, Daniel Maximin s’est également fait le chantre de la Sape. « L’habillement est le témoignage de la noblesse du combat des ancêtres vainqueurs », a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « Le beau costume, les chaussures de marque, les accessoires, dont fut longtemps privé l’esclave, deviennent l’expression d’une résistance, d’un acte politique. L’affranchi exprime sa liberté. » Pour conclure, Daniel Maximin a salué la Librairie-Galerie Congo en se souvenant des rencontres qu’organisaient autrefois Présence africaine, la revue et maison d’édition mythique où se retrouvait l’intelligentsia noire de l’époque.

Pour finir, dans la pure tradition africaine, les échanges se sont poursuivis autour d’un verre de l’amitié. Les rires retentissent encore dans ce lieu de rencontres qu’est la Librairie-Galerie Congo.

L’équipe de Palabres autour des arts sera présente au Salon du livre de Paris 2014.

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Session des Palabres autour des arts sur le thème « les plus belles histoires d’amour sous le soleil » à la Librairie-Galerie Congo (© DR). Photo 2 : Daniel Maximin, entouré de l'équipe de Palabres autour des arts à la Librairie-Galerie Congo, comparée par le poète, romancier et essayiste à Présence africaine (© DR).