Paludisme : une baisse de 57% des décès liés à la maladie en AfriqueJeudi 23 Octobre 2025 - 15:40 Le continent africain a réalisé des progrès importants dans la lutte contre le paludisme, tant sur le plan de la prévention que du traitement. Entre 2000 et 2020, les décès liés à cette maladie ont chuté de 57 %. Reste à savoir si ces efforts seront suffisants pour atteindre, d’ici à 2030, l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de réduire de 90 % les cas et les décès. Le paludisme (malaria) demeure l’une des principales causes de décès en Afrique, notamment chez les enfants de moins de 5 ans. Chaque saison des pluies réveille le spectre d’une nouvelle vague d’infections. Mais les chiffres officiels révèlent une lueur d’espoir, car entre 2000 et 2020, les campagnes de prévention ont permis de réduire de 57 % les décès liés au paludisme sur le continent africain. Les spécialistes citent le Burkina Faso comme un cas d’école de cette lutte contre le paludisme. Les programmes élaborés dans ce pays ont mis l’accent sur la chimioprévention saisonnière (CPS), qui consiste à administrer des médicaments antipaludiques pendant la saison des pluies. Cette CPS a permis de sauver chaque année des milliers d’enfants. « Nous menons non seulement la CPS, mais nous intégrons aussi le dépistage de la malnutrition, l’identification et la destruction des gîtes larvaires, ainsi que la recherche des enfants non à jour de leur vaccination », explique le Dr Sidzabda Kompaoré, secrétaire permanent pour l’élimination du paludisme au Burkina Faso. Cette approche intégrée illustre l’importance d’une action communautaire forte. Les agents de santé, les organisations non gouvernementales et les institutions internationales unissent leurs efforts pour prévenir, diagnostiquer et traiter la maladie au plus près de la population. La distribution de moustiquaires imprégnées, la sensibilisation et la surveillance épidémiologique sont devenues des piliers de cette lutte quotidienne. Mais les défis restent considérables, préviennent les spécialistes. Le paludisme continue de tuer près de 400 000 personnes chaque année en Afrique, la majorité étant des enfants. L’OMS s’est fixé un objectif de réduire de 90 % les cas et les décès d’ici à 2030. Un cap difficile, mais pas impossible à atteindre d’après le Dr Clotaire Hien, représentant de l’OMS au Burkina Faso. « Nous sommes déterminés à apporter tout l’appui technique et financier nécessaire, et à accompagner le ministère de la Santé pour déployer toutes les stratégies sur le terrain », a assuré le médecin. Alors que la science progresse, avec les vaccins antipaludiques désormais disponibles et de nouveaux traitements en cours de développement, le continent entend poursuivre son combat. Fiacre Kombo Notification:Non |