Parc de la Garamba : l'afflux des combattants sud-soudanais inquiète

Mardi 13 Septembre 2016 - 17:42

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Il s'agit des civils et des combattants ayant fui les combats au Soudan du Sud le mois dernier et auxquels la Monusco a décidé de porter une assistance humanitaire.

Le parc national de la Garamba classé par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité dans la catégorie « en péril » sert de refuge depuis plusieurs années à divers groupes armés congolais ou étrangers. Les tout derniers à y trouver refuge sont des civils et des combattants fidèles à l'ex vice-président du Soudan du Sud, Riek Machar. Ces derniers, chassés de la capitale sud soudanaise Juba après leur défaite au mois de juillet à la suite des violents combats contre l'armée régulière du président Salva Kiir, sont venus s’installer dans le parc de Garamba, à l'est de la RDC, frontalier du Soudan du Sud. Ils étaient près de huit cents à avoir trouvé refuge dans ce site naturel dans des conditions sanitaires et nutritionnelles déplorables. Sans minimum vital et livrés à eux-mêmes, ces réfugiés sud soudanais luttaient pour leur survie dans un environnement qu’ils ne maîtrisaient guère.

C’est ainsi que la Monusco est entrée en selle en apportant du secours à ces sinistrés sud soudanais à travers une opération d‘assistance à but humanitaire. Depuis le 17 août, la mission onusienne en RDC a pu, en accord avec le gouvernement, extraire de cette réserve naturelle six-cent trente-quatre  ressortissants sud-soudanais présents qui ont par la suite été évacués dans des zones de santé pour y recevoir des soins appropriés. Commentant cette action humanitaire, Charles Bambara, porte-parole de la Monusco, explique : « Cette opération a pour objectif d’apporter de l'assistance aux personnes étant dans un état critique mais aussi aux populations civiles qui pourraient en être victimes ». Et d’ajouter que la Monusco avait pris soin de désarmer les réfugiés sud soudanais et de garder leurs armes afin de parer à toute éventualité.

Entre-temps, il nous revient qu’environ cent-trente quatre combattants sud-soudanais et civils sont toujours en attente à l’intérieur du parc. À l’heure actuelle, à en croire des sources onusiennes, les personnes « extraites » du parc se trouveraient en situation d’assistance ou de soin. Prenant la mesure du danger que représente l’afflux des combattants sud soudanais à l’est de la RDC, la Monusco poursuit à New York au siège de l’ONU, des discussions avec le gouvernement de la RDC et les organisations sous-régionales afin qu'une issue favorable soit trouvée à cette situation qui, si on n’y prend garde, pourrait devenir une grande menace pour la paix en RDC.

Alain Diasso

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