Parution : « La marche des maris battus » de Stiven Mage Makanga

Le livre parle des violences conjugales mais cette fois-ci, le doigt est pointé vers le sens interdit, c’est- à-dire la violence faite aux hommes qui est quasiment un sujet non traité et que Stiven Mage Makanga évalue comme un drame silencieux.  « La marche des maris battus » est inspiré de « La grève des battus », le célèbre et légendaire roman d’Aminata Sow Fall qui a toujours aiguillé et assouvi les appétits ainsi que les satisfactions intellectuelles de l’auteur. D’ailleurs, comme dans toutes les manifestations où on voit les humains gambader dans les rues réclamant la démocratie, dans ce roman, les hommes  marchent pour exprimer leur ras-le-bol face au comportement violent de leurs femmes réputées bonnes bagarreuses, qui leur battent copieusement nuit et jour. Ce qui entraîne souvent le décès du conjoint qui ne sait pas se défendre. D’où le passage dans le chapitre 3 du deuxième paragraphe « On enterre le chef sous la bénédiction d’une grande pluie de « ndolo », puis tout le monde quitta le cimetière sauf moi ». « C’est une façon pour moi de responsabiliser le lecteur  à contribuer soit avec son humanisme soit avec sa cruauté sur la scène rocambolesque qui a causé  la mort inopinée du chef dans le récit afin que désormais, nous  cogitons   sur le concept « Aimer ». a-t-il expliqué

 Stiven Mage Makanga puise dans les sources inspirationnistes de Dieu qui, selon lui, « ne donne pas les choses à demi-goût ».  L’auteur considère ce roman comme un vrai pèlerinage de ses sources profondes si bien que sélectionner le passage qui lui a le plus marqué lors du script de ce document lui a été un exercice difficile. «  Ma plume oscille très souvent entre faits de société et dénonciation, mais toutefois, je ne me soustrais pas quand il s’agit de critiquer, car je considère l’écrivain comme un juge impartial en qui Dieu a doté le pouvoir transcendantal et empathique pour ramener sur le droit chemin certaines personnes aux comportements déviants, ces bourreaux et tortionnaires qui entravent et qui mettent en état de nuisance l’humanité. Alors, la critique, la dénonciation et autres sont des outils essentiels pour redessiner l’humanité avec le créatif de l’expression. Ces outils servent d’instrument à l’écrivain que je considère comme étant le peintre des mœurs », a-t-il renchéri.

Rappelons que « La marche des maris battus » a participé au challenge littéraire de la Journée du manuscrit qui est une manifestation littéraire soutenue par l’Unesco, par l’intermédiaire des Editions du Net.

Toute fois, les enseignements à retenir sont nombreux. « J’encourage les amoureux du livre et de la littérature à s’approprier ce fabuleux roman qui regorge de scènes eschatologiques enchevêtrées et moulées dans un champ d’humour sans pareil et je vous assure qu’ils ne seront pas déçus d’avoir suivi mon conseil », a-t-il exhorté.

Ecrivain congolais, diplômé en gestion de projets et passation des marchés publics, Stiven Mage Makanga réside depuis bon nombre d’années à Dakar, au Sénegal. Poète, essayiste et romancier, il est à ce jour auteur de six ouvrages dont deux sont publiés de façon officielle : "Ivresse poétique", paru en août 2020 et l’actuel roman « La marche des maris battus », paru en octobre dernier.  Par ailleurs, un essai est en édition avec les Editions Kemet, un recueil de poèmes  avec les Editions Berkiab au Canada, un recueil de poèmes avec sa propre maison d’édition, les Editions Gorée, et une nouvelle terminée et rangée dans les tiroirs des projets futurs.

Stiven mage Makanga est de nouveau sur un essai intitulé « La jeunesse à l’épreuve du destin » qui est presque achevé. « La marche des maris battus » est cette œuvre qui lui a ouvert la porte dans le cercle très restreint des romanciers.