Pédophilie : Les Nations unies exhortent le Vatican à lutter contre l’impunité

Jeudi 6 Février 2014 - 12:00

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Le Comité des Nations unies sur les droits de l’enfant s’inquiète que le Saint-Siège n’ait pas pris les mesures nécessaires pour répondre aux cas d’abus sexuels sur des enfants commis par des ecclésiastiques et l’a exhorté à lutter contre l’impunité

Dans ses conclusions concernant le Saint-Siège rendues publiques mercredi 5 février, le Comité sur les droits de l’enfant se dit « très préoccupé par les abus sexuels commis par des membres des églises catholiques qui opèrent sous l’autorité du Saint-Siège, avec des ecclésiastiques impliqués dans des abus sexuels sur des dizaines de milliers d'enfants à travers le monde. »

Il s’inquiète que le Saint-Siège « n'a pas reconnu l'étendue des crimes commis, n'ait pas pris les mesures nécessaires pour répondre aux cas d'abus sexuels sur des enfants et pour protéger les enfants, et a adopté des politiques qui ont entraîné la poursuite de ces abus et l'impunité pour leurs auteurs ».

Le comité exhorte le Saint-Siège « à renvoyer immédiatement » tous les ecclésiastiques coupables ou suspectés d’abus sexuels sur des enfants et de déférer ces cas aux autorités compétentes pour enquête et poursuites judiciaires.

Il se dit également préoccupé que « les déclarations passées du Saint-Siège sur l’homosexualité aient contribué à la stigmatisation sociale et à la violence contre les adolescents LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) et contre les enfants élevés par des couples de même sexe. »  Il exhorte le Saint-Siège « à utiliser pleinement son autorité morale pour condamner toutes formes de harcèlement, de discrimination et de violence contre les enfants basées sur leur orientation sexuelle ou l’orientation sexuelle de leurs parents et de soutenir les efforts au niveau international pour la décriminalisation de l’homosexualité. »

Le Comité des droits de l’enfant a clos vendredi dernier les travaux de sa soixante-cinquième session à Genève (Suisse), au cours de laquelle il a examiné les rapports de six Etats sur la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant et de ses deux protocoles facultatifs.

Nestor N'Gampoula