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Poignée de mainsLundi 13 Avril 2015 - 11:47 De tous les évènements qui se sont déroulés dans le monde depuis le début de ce nouveau siècle la poignée de mains que Raul Castro et Barack Obama ont échangée vendredi, à Panama, lors du Sommet des Amériques restera dans l’Histoire de ces continents comme l’un des plus symboliques. Marquant la fin d’une mésentente qui dura cinquante-quatre longues années elle ouvre, en effet, une ère nouvelle dont Cuba tirera à coup sûr le plus grand profit. Qu’elle ait été pensée, voulue, organisée par le premier Président noir des Etats-Unis au terme d’une longue réflexion n’a rien d’anecdotique. Et qu’elle ait été acceptée par le frère de Fidel Castro alors même qu’un long chemin reste à parcourir pour normaliser les relations entre les deux frères ennemis du Golfe du Mexique ne doit rien non plus au hasard. Parce qu’elle met fin à un divorce qui faillit tourner au drame planétaire lors de la crise de Cuba, le 28 octobre 1962, elle est hautement significative pour chacune des deux nations. Disons-le ici sans détour : la réconciliation qui s’opère aujourd’hui nous comble de joie, nous Congolais qui entretenons depuis toujours des relations amicales, fraternelles avec Cuba. Survenant quelques semaines après que le Président du Congo, Denis Sassou N’Guesso, soit venu en personne à La Havane afin de célébrer l’amitié qui nous lie à la grande île des Caraïbes et aussi, soit dit en passant, nous faire l’honneur d’inaugurer l’exposition kiébé-kiébé que nous y avions installée elle confirme que notre pays a eu raison de se comporter comme il l’a fait tout au long de ces décennies, de rester fidèle à lui-même. Dans un moment comme celui que nous vivons où l’actualité internationale semble n’être composée que de drames et de tragédies la fin de l’affrontement fratricide entre Cuba et les Etats-Unis vient opportunément rappeler à ceux qui l’auraient oublié que l’homme reste maître de son destin et qu’il peut toujours, s’il est sage, agir pour son propre bien. Car ce que Barack Obama et Raul Castro viennent de réussir pourrait être accompli partout ailleurs dans le monde, épargnant ainsi bien des souffrances aux peuples qui en sont victimes. Merci donc à vous, Fidel Castro et Barack Obama, qui avez su faire triompher enfin la raison. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |