Pointe-Noire : le Congo a pris part à l’élaboration d’une stratégie régionale et du plan d’action pour les éleveurs et les organisations faitières de la CEEAC

Samedi 4 Octobre 2014 - 19:30

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Cette réunion qui s’est tenue du 24 au 26 septembre dernier à Yaoundé au Cameroun a été organisée dans le cadre du programme de renforcement de la gouvernance vétérinaire en Afrique (VET-GOV) de l’UA-BIRA mis en œuvre en Afrique centrale par la CEEAC. L’objectif étant d’avoir une meilleure compréhension de la place qu’occupe l’élevage dans le fonctionnement de ces organisations et les activités qu’elles mènent.

Au cours de celle-ci, il a été question d’examiner et valider les résultats de l’évaluation réalisée sur les organisations professionnelles d’éleveurs, examiner le plan/programme 2014-2016 des organisations professionnelles régionales, élaborer une stratégie de plaidoyer et un plan d’action en appui à l’élevage, élaborer un plan d’appui à la participation des organisations d’éleveurs au plaidoyer et élaborer un plan de suivi et d’évaluation. Quant à la présentation du programme VET-GOV, elle a permis aux participants de savoir que le programme VET-GOV est celui s’inscrivant dans le cadre du plan stratégique de l’UA-BIRA dont la vision est, l’amélioration de la contribution de l’élevage à la sécurité alimentaire,  la sécurité sanitaire des aliments, la croissance économique, et  la création des richesses en Afrique.

Et dans la restitution des résultats de l’évaluation de la Plateforme régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale ( PROPAC) et ses membres, après avoir rappelé que l’élevage contribue de 30% à l’agriculture africaine mais bénéficie seulement de 3% des budgets publics, le consultant a mis en relief les contraintes, les défis et les problèmes de la gouvernance du sous-secteur, notamment la faible organisation des producteurs, le faible professionnalisme des acteurs, la faible capacité en matière de lobbying et de plaidoyer, la faible capacité pour la mobilisation des investissements et l’accès au crédit. Ainsi l’évaluation menée sur le Gabon, le Congo, le Tchad et le Cameroun et la PROPAC ont porté sur les domaines d’intervention des OP, les activités liées à l’élevage, les forces et faiblesses, les défis et contraintes. Et les besoins en renforcement ont été définis. La PROPAC qui a vu le jour en 2005 a pour membres dix organisations paysannes nationales de la zone CEEAC-CEMAC et sa mission est d’harmoniser les stratégies pour une amélioration durable des conditions de vie des petits producteurs et des populations rurales.

 Ce que sont des recommandations de l’atelier

En ce qui concerne la PROPAC, l’atelier recommande l’organisation des ateliers nationaux de sensibilisation des OP sur la nécessité de la mise en place des plates-formes nationales représentatives des quatre piliers du monde paysan à savoir les productions végétale, animale, halieutique et sylvicole, l’ouverture de la PROPAC aux autres OP afin de lui permettre une prise en charge effective des questions liées à l’élevage dans sa mission de plaidoyer et d’accompagnement. Enfin formaliser le partenariat avec le CEBEVIHRA et les institutions spécialisées de la CEEAC et de la CEMAC.

A la CEEAC, la création et/ou la redynamisation d’une structure nationale chargée d’appuyer et d’accompagner les organisations paysannes, l’appui à la structuration des OP en interprofession, l’implication effective des OP dans l’identification, la formulation et la mise en œuvre des politiques et stratégies du développement rural, accélérer la mise en œuvre de la politique agricole régionale dans le cadre du PDDAA, assurer la coordination entre les OP nationales et la PROPAC. Et aux Etats membres, faciliter la création des institutions bancaires spécialisées dans l’octroi des crédits agricoles, impliquer les services étatiques dans la régulation des activités des OP, formaliser les relations entre les OP et les pouvoirs publics et mettre enfin en place une ligne budgétaire pour le renforcement des OP nationaux.

Quant aux institutions spécialisées de la CEEAC-CEMAC, il faut développer des programmes et actions de développement du sous-secteur élevage dans une approche participative incluant la PROPAC et les organisations d’éleveurs. Aux OP et au niveau de l’Union africaine, il faut respectivement mobiliser des ressources internes pour se prendre en charge, renforcer le système de communication de la PROPAC, des OP nationales, appuyer les échanges d’expériences entre la PROPAC et les autres réseaux régionaux et continentaux et enfin accompagner la PROPAC dans le recensement et la structuration des producteurs par piliers ou sous-secteurs, préalable à la mise en place des plates-formes nationales représentatives.

Notons que le Congo était représenté par Ikolakoumou Jean, Ebiou Mpienin Aimé Augustin et Tezzot David, respectivement directeur de la santé animale, président du conseil d’administration de la Maison des Eleveurs de Pointe-Noire et du Kouilou et secrétaire général de la fédération des producteurs et exportateurs des denrées alimentaires du Congo.

Faustin Akono

 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: photo de famille après l'atelier