Pointe-Noire : le festival de la biodiversité s’achève à la grande satisfaction de tous

Lundi 26 Mai 2014 - 16:00

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Lancé le 22 mai à l’Institut français du Congo de la ville océane, le festival de la biodiversité a pris fin le 24 mai au lycée de Mpaka, après trois jours d’intenses activités culturelles, éducatives, pédagogiques sur la biodiversité ou diversité biologique, terme désignant toutes les formes de la vie sur terre et ses caractéristiques naturelles

Lors  des deux derniers jours du festival, les acteurs de l’environnement se sont donnés rendez-vous vendredi à l’Espace culturel Yaro à Loandjili, dans le 4e arrondissement, et le samedi au lycée de Mpaka dans le 6e arrondisement Ngoyo, pour partager et échanger sur la biodiversité.

Comme lors de la journée inaugurale, les ateliers enfants (le conte sur les tortues marines, la sensibilisation sur la mangrove par Renatura, l’atelier d’écriture et l’espace des jeux pédagogiques) ont été au rendez vous avant l’animation en soirée des conférences dont les thèmes étaient : « Les symbioses dans les écosystèmes savanicoles » par Jean Médard Nziambou de l’association ClubPaysans ; « L’assassinat d’un arbre » par Grégoire Hombessa. Ces deux conférences ont édifié l’auditoire sur les dangers encourus par l’homme qui, par son comportement irresponsable, influe négativement sur son équilibre social avec la surexploitation des ressources naturelles, la déforestation, l’extension des terres cultivées, la pollution et la destruction des écosystèmes. Une attitude suicidaire qui occasionne la perte de près de 17.000 espèces animales et végétales chaque année.

La soirée slam et rap a mis fin à la série d’activités avec les groupes Lexical, Shaab Joe, My Crobe et Manito qui ont joué et déclamé des textes en lien avec l’environnement.  

Dans la dynamique de délocaliser certaines activités et d’apporter la culture et l'information aux populations des quartiers périphériques, le lycée de Mpaka a accueilli la dernière journée du festival. Crépin Telinganou, président du Réseau national agropastoral et de l’environnement (Renape) a dévéloppé le thème « Les matières plastiques face à la biodiversité »  ; Éric Corbella, ingénieur civil Véolia/Snde, a exposé sur « Les eaux souterraines, le risque de pollution des aquifères de Pointe-Noire » ; Vincent Delhaye–Prat, ornithologue, a présenté « Les oiseaux du Kouilou ».

La prise de conscience face aux menaces environnementales causées par la prolifération des matières plastiques aussi bien dans l’agriculture que dans la multiplication des espèces : telle est l’exhortation du président du Renape. Tandis qu'Éric Corbella a insisté sur la protection des aquifères, cette formation géologique saturée en eaux capable de stocker et transmettre l’eau afin d’éviter toute pollution. La biodiversité se constate aussi en ornithologie selon Vincent Delhaye qui a répertorié près de 700 oiseaux sur le sol congolais, des oiseaux migrateurs aux oiseaux de jardin en passant par les oiseaux chanteurs ou les rapaces.

Les spectacles de conte, danse, musique et théâtre ont clôturé le festival. Citons le conteur Nestor Mabiala dans « Yimbi » ; la troupe théâtrale Vides dans « La protection de l’environnement » ; le ballet Argus jouant « Cauchemar » ; et l’atelier de danse Jean Bède Koubemba dans « Qui-suis-je ». La musique du groupe Les Renverseurs de la muraille, Ngoma Guy One et Brice Mizingou, a également rythmé la clôture de ce festival. 

Plusieurs stands étaient érigés avec différentes thèmatiques pour véhiculer le message de la biodiversité. L’Ecosite Yidika a fait la promotion des alternatives durables, l’espace ludique (fresque, maquillage enfants, ateliers dessins, jeux), l’espace informations et l’espace exposition ont développé en continu cette approche interactive souhaitée par les organisateurs du festival, les associations Renatura, Esi Congo, Styl’Oblique Congo et la direction départementale de l’environnement, sans oublier les différents partenaires.

Après trois jours d’activités, la menace sur la biodiversité est pesante au regard du constat alarmant fait par les animateurs de l’environnement. Une démarche active s’impose à tous pour améliorer la préoccupante situation, par des actions diverses et une prise de conscience véritable et courageuse.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Des enfants à l'espace ludique. Photo 2 : La troupe de théâtre Vides présente la pièce « La protection de l’environnement ». Crédit photos"Adiac"