Pointe-Noire : l’insalubrité des marchés à la veille des pluies inquiète à nouveau

Lundi 9 Septembre 2013 - 14:45

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Alors que la capitale économique sort à peine d'épidémies de poliomyélite sauvage et de choléra, la psychose va grandissant chez les Ponténégrins avec la saison des pluies qui devrait démarrer d'ici la fin septembre

Une illustration d'un tas d'immondices à proximité d'un marché à Pointe-Noire.Décidément le combat contre la maladie du choléra ou contre l’épidémie de poliomyélite sauvage ne pourra pas être gagné uniquement par des campagnes de vaccination et de sensibilisation. À côté de ces campagnes, il est urgent que de grandes opérations d’assainissement des marchés, de ramassage des ordures et tas d’immondices, de curage des rivières et caniveaux commencent avant la prochaine saison des pluies, sachant que celle-ci ne saurait tarder. Car la ville de Pointe-Noire, on ne le dira jamais assez, connaît des faiblesses au niveau de son hygiène générale.

Sur les nombreux marchés de la ville, de Tchimbamba au fond de Tié-Tié en passant par ceux du Grand-marché, Nkouikou, Tié-Tié et KM4, le spectacle est le même : les étalages côtoient des tas d’immondices et les bacs à ordures débordent de saleté. En outre, ces endroits se transforment en urinoirs publics. « À quand des opérations d’envergure pour débarrasser les marchés et autres endroits de la ville de ces odeurs nauséabondes dues à l'insalubrité ? Si rien n’est fait, le risque est grand de voir encore surgir une autre épidémie au moment des pluies », s’est indigné un Ponténégrin.

D’autres habitants de la ville océane pensent que, loin de vouloir incriminer les services municipaux et d’hygiène de la ville, il est temps que ces services fassent quelque chose de visible en matière d’assainissement. « Où sont passés les véhicules de ramassage des ordures ? » Ce ras-le-bol traduit la psychose et la peur de vivre une autre épidémie, alors que la ville se remet à peine d'une épidémie du choléra. De leur côté, plusieurs vendeurs sur les marchés affirment : « Les odeurs nauséabondes et insupportables de ces ordures, les suffoquent tout en les exposant à la fièvre typhoïde et surtout à d’autres pathologies contagieuses lorsqu’on sera en plein saison pluvieuse. »

En revanche, certains Ponténégrins interrogés sur cette question dénoncent les manquements et dysfonctionnements constatés dans la ville en matière d’assainissement à la fois du milieu urbain et des marchés. Soucieux de l’environnement urbain qui se dégrade chaque jour qui passe, ces citoyens invitent les services d’hygiène et d’assainissement à assurer leurs missions régaliennes afin de préserver la santé de la population à travers la bonne hygiène alimentaire dans les marchés publics. « À Brazzaville, tout comme à Pointe-Noire, on se souvient de la belle époque où les services de voirie urbaine ramassaient avec loyauté et de façon régulière les ordures dans les marchés et jusque dans les quartiers. Pourquoi ne pas revenir à cette méthode », s’interrogent-ils ?

  

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Une illustration d'un tas d'immondices à proximité d'un marché à Pointe-Noire.