Politique du livre : des perspectives heureuses se profilent à l’horizon

Jeudi 16 Octobre 2014 - 18:00

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Une nouvelle feuille de route inspirée par l’adoption du critère 5 relatif à la définition d’une politique publique du livre et de la lecture de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba devrait permettre une issue heureuse du combat mené depuis 2009 dans ce sens par les opérateurs du secteur du livre en RDC.

Sujet au centre de la réunion d’information tenue le 14 octobre au Centre Wallonie-Bruxelles par les opérateurs du livre, la souscription du Chef de l’État aux engagements sur la détaxation des coûts liés à la fabrication et à l’importation du livre en RDC était un motif de joie. Aussi, pour Me Bestine Kazadi, la réunion était-elle jugée importante pour les écrivains et opérateurs du livre. D’avis que l’accord-cadre signé à Addis-Abeba, le 24 février 2013 dans son engagement 4 au point 5 secteur de l’éducation devrait être un élément profitable. À savoir que la mention d’une politique publique du livre et de la lecture validée par le président Joseph Kabila et son gouvernement laisse envisager « la création future d’une commission mixte qui devrait emmener les opérateurs du livre et le gouvernement à réfléchir ensemble sur la politique du livre ».

L’écrivaine perçoit en cette démarche commune pour la facilitation à l’accès au livre en RDC, « le succès d’un long combat mené depuis 2009 par les combattants des premières heures afin de remettre le livre à sa place principale, à savoir au cœur de l’éducation ». À noter que Bestine Kazadi définit le livre « comme le socle de la pensée partagée, une façon de voyager à travers plusieurs intelligences et de permettre aux jeunes talents d’y apporter leur enrichissement et de représenter la pensée congolaise. Œuvrer de sorte à la construire à travers les écrits, les convictions et les idées ». Des propos confortés par l’écrivain Didier Mumengi,  en soulignant que l’implication personnelle du Chef de l’Etat dans la concrétisation de cette politique réjouit d’autant plus les opérateurs du livre qu’elle « est axée sur l’éveil décisif du génie créateur congolais ».

Et d’ajouter au terme de cette rencontre qu’en sa qualité d’écrivain, « il était important de partager l’information sur l’accord-cadre qui a engendré désormais un pacte culturel qui va lier les opérateurs du livre avec le gouvernement, les décideurs afin de permettre aux écoles d’avoir des bibliothèques. Et faire de sorte que l’environnement culturel soit constitué des écoles, bibliothèques et de nombreuses librairies ». Ce qui, espère-t-elle « pourrait contribuer à ce que la RDC soit la capitale africaine du livre à la place du Nigéria aujourd’hui ». Une ambition portée dès lors par l’engagement des opérateurs du secteur du livre d’accompagner le processus de mise en œuvre de la politique nationale du livre et de lecture évoquée dans le communiqué final dont elle a fait la lecture.

Nioni Masela