Politique nationale : Guy Brice Parfait Kolelas propose un dialogue à deux phasesSamedi 21 Décembre 2019 - 16:45 Le président de l’Union des démocrates humanistes-Yuki (UDH-Yuki), au cours d’une conférence de presse animée le 21 décembre à Brazzaville, a abordé certains aspects du message du chef de l’Etat et peint le tableau de la situation nationale qu’il estime peu reluisante.
Candidat à la présidentielle en 2021 En effet, selon lui, le dialogue en deux phases simples éloignerait ainsi la crainte des gouvernants actuels de se retrouver face à une conférence nationale bis. Au cas où ce dialogue ne se tiendrait pas, a-t-il dit, l’UDH-Yuki est ses amis politiques seront prêts pour incarner une alternance politique crédible en 2021. Ceci en prenant en compte certains paramètres politiques tels que, a-t-il énuméré, le tripatouillage électoral habituel ; le récurrent conflit dans le département du Pool ; l’instrumentalisation de certaines personnes à créer des troubles sociaux avant, pendant, ou après l’élection présidentielle. Interrogé s’il sera candidat à l’élection présidentielle de 2021, Guy Brice Parfait Kolelas a dit oui. « Ne pas le dire c’est être hypocrite, je serai candidat. Je souhaite, je rêve commander ce pays un jour. C’est mon rêve depuis l’enfance, je l’avais dit à mon père alors que j’avais 9 ans. Mais, en toute humilité, je suis prêt à m’effacer devant celui qui me convaincra », a nuancé le président de l’UDH-Yuki. Membre de l’opposition politique congolaise que préside Pascal Tsaty Mabiala, Guy Brice Parfait Kolelas pense que le Congo devrait sortir du régime parlementaire présidentialisé appelé encore régime semi-présidentiel pour adopter un régime parlementaire rationalisé. « Le système politique actuel qui consacre dans les faits, sans le dire, le centralisme démocratique et érige la corruption en norme politique et administrative de gestion a failli. Le vrai chef du gouvernement, ce n’est pas Clément Mouamba, c’est le président de la République », a-t-il critiqué. Analysant le message sur l’état de la nation du président de la République devant le parlement réuni en congrès, le 17 décembre, il a souligné qu’il s’agit d’un véritable cri d’alarme quant à l’impuissance de l’Etat congolais à protéger les biens et personnes. Il est impossible, a-t-il déploré, de promouvoir le développement dans un cycle infernal consistant à construire, détruire et reconstruire à tout moment. « Ces comportements déviants semblent avoir atteint plusieurs couches sociales de notre pays et en particulier la jeunesse. A ce fait, se greffe un virus plus destructeur encore, à savoir la corruption. Le Congo se trouve pris dans ce cercle vicieux : les structures de l’Etat ne connaissent pas ce que c’est que rendre des comptes », a-t-il poursuivi, précisant que la reddition des comptes à tous les niveaux des structures de l’Etat est devenue un slogan. Quant aux conseils de discipline évoqués par le chef de l’Etat, ils sont depuis bientôt sept à huit ans, à en croire Guy Brice Parfait Kolelas, un paravent dépassé dans la lutte contre les comportements déviants dans les administrations publiques africaines. « Le Congo est en retard et peine à appliquer les instruments de la gestion moderne des administrations que nous avons nous-mêmes ratifiés », a-t-il conclu. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Guy Brice Parfait Kolelas devant la presse/Adiac Notification:Non |