Portrait : Sidonie Madoki, passionnée de danse africaine

Mercredi 19 Mars 2014 - 17:45

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Danseuse professionnelle, l'artiste originaire de la RDC organise régulièrement des sessions d’afro danse en Belgique. 

Formée avant tout en danses d'Afrique de l'ouest, Sidonie Madoki a tourné dans plusieurs spectacles de diverses formations. Elle est présidente et chef de groupe de l’ASBL « Banafro » qui vise à promouvoir la danse et la culture africaine auprès des enfants. Elle enseigne la danse africaine lors de divers stages et formations pour un public professionnel et amateur.« Banafro » est la contraction de Bana Ya Africa (Les enfants de l’Afrique).

La danse a toujours été une évidence pour Sidonie Madoki. Elle, qui n’a pas grandi en Afrique, a d’abord débuté par la danse classique avant d’enchaîner  la danse moderne. Mais la jeune fille de l’époque n’est pas encore artistiquement satisfaite. Vers l’âge de 16 ans, elle entend parler des premiers cours de danse africaine, qui se donnaient à Bruxelles. C’est le déclic. Elle commence par apprendre les danses d’Afrique de l’ouest auprès de différents professeurs à Bruxelles. Elle perfectionne son art en côtoyant des troupes de danse traditionnelle au Burundi, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Forte de cette expérience aqcuise lors de ses voyages en Afrique, elle se lance dans l’enseignement de la danse vers 1993, avec des fillettes, qui avaient entre 6 ou 7 ans et qu’elle a encadrées pendant plusieurs années. Après des années de pratique des danses de l’Afrique de l’ouest, Sidonie Madoki se tourne finalement vers l’apprentissage des danses congolaises en intégrant une troupe de danseurs congolais de Bruxelles. Le groupe évolue surtout dans la communauté congolaise, pour les cérémonies familiales et aussi des fêtes belges. « Danser les danses congolaises, cela a été pour moi, après tout ce parcours, une expérience unique. Les ngomas résonnent de façon différente des djembés. Je le ressens dans mon ventre : mon grand-père était un grand joueur de ngoma et j’ai l’impression d’avoir réintégré un univers qui m’est propre et qui m’a attendue tout ce temps : c’est donc très fort pour moi », a-t-elle indiqué au cours d’une interview.

La danseuse professionnelle mixe ainsi les danses d’Afrique de l’ouest avec les danses congolaises en faisant « se rencontrer des mouvements qui n’avaient pas vocation à se rencontrer dans la tradition ». Elle s’approprie ainsi la danse africaine comme une technique à part entière au même titre que la danse-jazz ou la danse classique. Car, estime-t-elle, « cette technique d’expression culturelle doit mûrir pour devenir une véritable discipline »

Patrick Kianimi

Légendes et crédits photo : 

Sidonie Madoki