Potasse : Sintoukola Potash continue d’investir au Congo

Les administrateurs de la société minière l’ont confirmé le 25 septembre, à Brazzaville, devant le ministre des Mines et de la géologie, Pierre Oba et ses collaborateurs. Ils l’ont expliqué, en présentant l’évolution du projet ainsi que des perspectives.

En effet, Sintoukola Potash est détentrice d’un permis d’exploitation du gisement de Sylvinite à Kola et à Yangala et de carnallitite à Dougou, tous dans le Kouilou. S’agissant de l’évolution, le travail consiste à faire passer Kola à la phase de production en 2020, assurant à la fois l’avancement de Dougou et Yangala.

L’investissement réalisé à ce jour est de 104 millions de dollars et la société projette atteindre les 120 millions de dollars, à la fin  du mois de décembre  de l’année prochaine.

« Les réalisations  de Sintoukola se résument en campagne d’exploration depuis 2010 jusqu’en fin 2014. Un programme qui s’est concentré sur le gisement Kola, dans la région de Kouilou à Enkoutou, en particulier. Depuis 2014, une phase d’étude d’ingénierie, des études sur papier. Le chlorure de potasse qui sera extirpé du sol sera exporté vers le marché cible, celui du Brésil », a expliqué l’un des administrateurs de la société, Julien Babey.

Les administrateurs sont confiants en leur projet. En effet, la plupart des gisements se trouvent dans des zones reculées et il faut ériger des infrastructures d’où l’alourdissement du montant de l’investissement. Par ailleurs, ce projet comporte plusieurs avantages, tels, les caractéristiques, la localisation du gisement, et la position du pays.

« Ces atouts sont favorables et importants pour pénétrer le marché de consommateur de potasse, celui du Brésil, se trouvant en face du Congo. Des opportunités permettant d’avoir des coûts d’exportation bons par rapport à d’autres pays producteurs. Moins vous avez des risques, plus vous avez des chances de financer un projet », a soutenu Julien Babey.

Nonobstant l’optimisme des investisseurs, la société a dû se séparer d’une majeure partie de ces effectifs, au terme de la période du programme d’exploration, face au trou d’air conjoncturelle de l’économie mondiale.

« Nous avons des investisseurs historiques au sein d’Elemental Mineral, qui continue leurs efforts d’investir. Ces gens connaissent le secteur, ils y croient, et ne se découragent pas. La décision de se séparer de quelques effectifs depuis 2014, a été prise pour éviter de faire couler le bateau, mais avoir l’opportunité de remonter l’équipage, lorsque les flots seront plus cléments d’ici quelques mois », a illustré l’un des administrateurs.

« Les sociétés minières de même genre ont déjà mis la clef sous le paillasson et nous avons des partenaires qui demeurent (…) Nous ferons tout ce qui est à notre pouvoir pour les accompagner, notre engagement  est indeflexible même pour les sociétés évoluant dans le secteur pénible du fer, qui n’ont pas abandonné de travailler, une attitude qui incite le gouvernement à les soutenir, car nous sommes sûr que les activités reprendront », a conclu le ministre des Mines et de la géologie congolais.