Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
PreuveJeudi 17 Décembre 2020 - 20:12 Alors que s’achève une année pour le moins difficile tout au long de laquelle les citoyens congolais se sont trouvés confrontés, comme beaucoup d’autres citoyens de par le monde, à une double crise sanitaire et économique rien n’est plus important pour la classe politique que d’affirmer clairement sa volonté d’agir dans le bon sens. Le bon sens c’est-à-dire, au-delà de la lutte contre le coronavirus, la relance de l’activité sur toute l’étendue du territoire, la réduction du chômage, le renforcement de l’aide publique aux plus démunis, le renforcement de l’éducation sous toutes ses formes, bref l’affichage en tête des priorités à venir d’un programme social tout à la fois pragmatique et ambitieux. Valable pour la majorité présidentielle qui va devoir, dans les deux prochaines années, convaincre les électeurs congolais d’élire à nouveau ses candidats, ce conseil ou plus exactement cet avertissement l’est tout autant pour les partis de l’opposition qui devront s’unir afin de présenter des programmes crédibles s’ils veulent convaincre les électeurs de voter pour eux, tout particulièrement lors des scrutins législatifs et locaux de 2022. Au-delà de la posture politique qui amènera les partis et leurs candidats à se positionner pour ou contre le pouvoir en place tous ceux et toutes celles qui ambitionnent de jouer dans les temps à venir un rôle actif dans la gouvernance publique devront prouver leur volonté de contribuer réellement au règlement des problèmes qui ont rendu si difficile la vie quotidienne des citoyens ces deux dernières années. Ce que doit comprendre la classe politique dans son ensemble est le fait que plus le temps passe moins les discours, la gestuelle, la théorie sont les armes qui conduiront à la victoire le jour du vote. La généralisation des nouveaux moyens de communication et le développement des réseaux sociaux ont, en effet, comme résultat de permettre aux citoyens de vérifier si les promesses faites sont devenues réalité et si les engagements pris par les candidats lors des précédents scrutins ont été tenus. Pour dire les choses de façon encore plus claire, le temps de l’idéologie, du verbe a laissé place au temps du concret, de la réalité. Et les difficultés du temps présent ne peuvent qu’accélérer ce processus qui renforce le système démocratique au lieu de l’affaiblir. Alors qu’approche à grands pas le scrutin présidentiel, l’on ne saurait trop conseiller aux partis et formations qui occupent chez nous le devant de la scène politique de prendre la juste mesure des attentes de la société civile. Tout indique en effet aujourd’hui que demain, il sera trop tard.
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |