Prison du Cinquantenaire : la FBCP dénonce les conditions d’incarcération des prisonniers

Jeudi 14 Mai 2020 - 11:20

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 L'ONG de défense des droits de l’homme recommande aux autorités congolaises le respect des textes internationaux et nationaux sur le traitement et la protection des prisonniers signés et ratifiés par la RDC.

La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) relève le ras-le-bol des quarante-sept prisonniers transférés, le 9 mai, de la prison militaire de Ndolo à Kinshasa à la prison du Cinquantenaire à Bandundu-ville. Citant les informations en provenance de cette partie de l’ancienne province du Bandundu, cette ONG de défense des droits de l’homme indique, le 13 mai, que ce centre pénitentiaire construit pour accueillir deux cent cinquante détenus se trouve, à ce jour, comme toutes les prisons et maisons d’arrêt à travers le pays, surpeuplé depuis 2020. A l’en croire,  au mois de mars 2020, cette prison a enregistré deux morts dues à la mauvaise prise en charge nutritionnelle et au manque des soins de santé des détenus.  Dans cette description, la FBCP note que la prison du Cinquantenaire de Bandundu-ville compte, à ce jour, plus de cinq cents prisonniers dont certains sont venus de prisons de Kinshasa, dans le cadre du désengorgement décidé pour lutter contre la pandémie du coronavirus.

Dans ce qui semble être une dénonciation et un plaidoyer, cette ONG relaie les inquiétudes de la population de cette partie du grand Bandundu, qui se demande comment est-ce que les autorités provinciales, qui sont dans l’incapacité de nourrir et soigner les prisonniers peuvent accepter d’autres qui n’ont pas des familles dans la ville. La FBCP regrette également que depuis plus de quatre mois, la somme de mille dollars américains allouée par le gouverneur de la ville de Bandundu pour le fonctionnement de cette institution pénitentiaire ne soit jamais débloquée.

Face à ces réalités, cette ONG sollicite du gouvernement central de s’impliquer pour améliorer les conditions de vie des prisonniers, surtout dans les provinces du pays. « Il est bon d’arrêter des gens qui ont commis les infractions et aussi de leur transférer à tout endroit à travers le territoire de la RDC. Mais il serait également préférable de respecter la loi en la matière », a indiqué la FBCP, qui rappelle que la RDC a ratifié et signé plusieurs documents nationaux et internationaux pour la protection des prisonniers. Cette association dit, par conséquent, inviter la RDC au respect strict de tous ces instruments juridiques internationaux ratifier pour la protection des prisonniers sans distinction aucune.

Lucien Dianzenza

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