Procès des Kata-Kata : certains accusés plaident coupables devant la Cour criminelle de Ouesso

Jeudi 6 Août 2015 - 14:30

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Abel Mobomowé et trois de ses coaccusés ont reconnu les faits pour lesquels ils sont poursuivis devant la cour criminelle de Ouesso, alors que l’ancien maire Siméon Mobondé et Vanny Sosthène Etsoa « Asta Guerra » ont plaidé non coupable. 

 

Le procès des présumés auteurs des actes crapuleux commis entre 2012 et 2013 dans les forêts périphériques de Ouesso et Pokola s’est poursuivi ce 5 août avec les auditions des accusés et de la partie civile ainsi que la confrontation pour certains qui ont chargé les autres. Abel Mobomowé et ses quatre amis dont trois autochtones ont reconnu avoir commis douze forfaits dont trois à Pokola et neuf à Ouesso, à la demande de Vanny Sosthène Etsoa moyennant une somme d’argent estimée à 150 000 FCFA. Des faits que ce dernier a nié devant la barre en dépit de la pression de la cour.

En effet, la salle polyvalente Nelson Mandela de Ouesso a été en émoi ce jour lors que quelques prévenus sont passés devant la barre pour décrire comment ils perpétré ces actes odieux surtout quand Abel Mobomowé expliquait qu’ils prélevaient trois litres de sang par victime.

Siméon Mobondé clame son innocence

Colonel des Douanes congolaises à la retraite, l’ancien maire de la ville de Ouesso qui a clamé son innocence pense qu’on voudrait lui faire porter un costume noir qui ne lui correspond pas. Rappelant les conditions dans lesquelles il a été arrêté à Pointe-Noire en 2013 alors qu’il se trouvait en mission de service, ainsi que son transfert vers Brazzaville, Siméon Mobondé a déclaré devant la barre que la plupart de ces actes ont été commis à son absence. « Je clame mon innocence, je ne connais personne parmi mes coaccusés. Le sang humain est sacré. Que celui qui m’a emmené ici puisse venir prouver devant la cour que je suis le commanditaire de ces actes. J’ai été pris dans un piège des loups », a-t-il plaidé.

Membre du Comité central du Parti congolais du travail depuis le dernier congrès extraordinaire de 2011, Siméon Mobondé a reconnu qu’il avait des démêlés, antécédents politiques avec certains cadres de son département. « Si je postulais à la tête de la mairie, j’étais capable d’arracher la coupe parce que j’étais assez populaire à Ouesso. C’est un complot contre moi pour salir mon honneur. Je n’en connais rien, je ne me reproche de rien, on ne fait pas cela à un frère, c’est un complot ourdi contre mon ascension politique », a poursuivi l’ancien maire de Ouesso.

Rappelons que Siméon Mobondé et neuf autres accusés sont poursuivis pour assassinat, association des malfaiteurs, complicité d’assassinat, recel et pratiques de charlatanisme.

 

Parfait Wilfried Douniama

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