Protection de l'enfance : l’ONU et l’OIT s'inquiètent du nombre d’enfants travailleurs

Samedi 12 Juin 2021 - 15:30

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Sous l’égide des Nations unies, la communauté internationale commémore ce samedi 12 juin, la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants.

Cette journée a pour objectif principal, selon l’ONU, d’alerter les gouvernements et les responsables des familles dans le monde sur les conséquences physiques, sanitaires et économiques du travail des enfants. Car, il constitue une forme d’exploitation pour les mineurs. Alors qu’ils ont le droit d’aller d’abord à l’école et d’avoir une bonne éducation et un travail lié à leur formation.

Pour ce faire, à l’occasion de cette journée commémorative, l’Organisation internationale du Travail (OIT) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) ont publié un rapport conjoint soulignant que le nombre d’enfants victimes du travail est à la hausse. Il s’élève à cent soixante millions dans le monde contre neuf millions d’autres enfants qui sont en danger en raison des effets de la Covid-19. Le document prévient également que les progrès enregistrés pour mettre fin à ce fléau sont au point mort pour cette année.

L’enquête précise en outre qu’actuellement, nous enregistrons une augmentation d’environ huit millions d’enfants au cours des quatre dernières années, inversant ainsi la précédente tendance à la baisse qui avait vu le travail des enfants reculer de quatre-vingt et quatre millions entre 2000 et 2016.  

« Le moment est venu de renouveler notre engagement et notre énergie pour passer ce cap et briser le cycle de la pauvreté et du travail des enfants. Une protection sociale inclusive permet aux familles de maintenir leurs enfants à l’école même en cas de difficultés économiques », a signifié le directeur général de l’OIT, en appelant les gouvernements à accroître les investissements dans le développement rural et le travail décent dans l’agriculture. D’autant plus, le secteur de l’agriculture représente 70% des enfants astreints au travail, soit cent douze millions, puis viennent le secteur des services avec 20% soit trente et un millions et celui de l’industrie avec 10%  soit seize millions.

« Les gouvernements et les banques internationales de développement doivent investir en priorité dans des programmes qui sortent les enfants de la vie active et les remettent à l’école, et dans des programmes de protection sociale qui peuvent aider les familles à éviter de faire ce choix en premier lieu », a exhorté la responsable de l’Unicef avant de conclure que la majorité de ces enfants victimes sont âgés de 5 et 11 ans.

 

Rock Ngassakys

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