Semaine africaine de l’énergie : le Congo présente ses opportunités en Afrique du SudMercredi 1 Octobre 2025 - 14:45 Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a présenté le 30 septembre, à l’ouverture de la 5ᵉ édition de la Semaine africaine de l’énergie (African energy week), organisée au Cap, en Afrique du Sud, les opportunités que regorge le Congo dans le domaine de l’énergie, tout en tendant la main à des potentiels investisseurs.
La République du Congo a choisi, dans ce contexte, a-t-il expliqué, d’assumer pleinement sa responsabilité, et de s’engager résolument dans une dynamique de transformation de son paysage énergétique. D’après lui, le pays a pris l’option de transformer son patrimoine naturel en prospérité tangible pour ses citoyens, en décidant de passer de l'extraction de matières premières à leur transformation sur son sol afin de créer de la valeur ajoutée. Pour ce faire, le Congo a lancé de grands projets illustrant sa détermination à faire de l’énergie un pilier du développement économique et social. Car le pétrole et le gaz sont désormais placés au cœur de la stratégie de développement du pays. A titre d’illustration, il a cité le permis Nzombo, opéré par TotalEnergies, en partenariat avec QatarEnergy et la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), le champ emblématique de Moho Nord opéré également par Total Energies qui permettra d’augmenter de manière considérable la production en hydrocarbures dans le pays. Anatole Collinet Makosso a aussi mentionné la récente signature avec la société Wing Wah d’un accord sur les permis de Banga Cayo, Holmoni et Cayo, permettant une augmentation de la production d’environ 200 000 barils par jour supplémentaires d’ici à 2030. Il a aussi parlé des champs matures où la société Perenco mène d’importants travaux de modernisation et de forage prolongeant ainsi la durée de vie, tout en augmentant la récupération des réserves. « Ces initiatives dépassent le cadre strictement national. Elles s’inscrivent dans une dynamique continentale et traduisent une conviction profonde : l’Afrique doit cesser d’être uniquement perçue comme un simple fournisseur de matières premières. Elle doit être reconnue comme un véritable pôle énergétique, stratégique et innovant, capable d’influencer les grands équilibres mondiaux et de contribuer de manière décisive à la sécurité énergétique de la planète. Car sans justice énergétique, la transition ne sera qu’une illusion et l’Afrique ne pourra pleinement jouer son rôle », a indiqué le chef du gouvernement congolais. Bâtir une Afrique énergétique résiliente et tournée vers l’avenir En effet, le Congo accompagne depuis lors les multiples initiatives de la société Eni Congo, résolument engagée à côté des pouvoirs publics dans la transition énergétique. Ainsi, le potentiel gazier national apporte désormais de belles promesses pour le développement de l’électricité et de l’industrie. Naguère torché, le gaz congolais est désormais monétisé, grâce notamment au grand projet de gaz naturel liquéfié permettant de poursuivre l’optimisation des ressources gazières. Le démarrage du FLNG Nguya, ajoutera, a estimé le Premier ministre, une capacité de liquéfaction supplémentaire d’un million quatre cent mille tonnes par an (1,4MTPA), portant la capacité totale à environ 3 millions de tonnes par an (3MTPA). Le président de la République a inauguré, dans le cadre du partenariat avec Eni Congo, une usine de production de biocarburants, à l’aide du soja et du tournesol, dans le Sud-Ouest du pays. Cette unité de production qui intègre l’ambition nationale de diversification économique est une expérience unique à promouvoir si le Congo veut gagner le pari du mix énergétique. Dans la recherche de nouvelles sources d’énergie, la SNPC promeut des forêts-énergie grâce au projet d’afforestation Eco Zamba. Anatole Collinet Makosso a également salué l’initiative de la société Atlantique pétrochimie SA, du Groupe chinois Beijing Fortune Diengheng Investment, qui s’est engagé à installer une deuxième raffinerie de pétrole d’une capacité de production allant de 2,5 à 5 millions de tonnes par an pour un investissement d’environ 600 millions de dollars. « Nous soutenons la transition énergétique avec détermination, mais elle doit d’abord s’appuyer sur nos ressources pétrolières et gazières comme levier de cette transition. L'exploitation responsable de nos ressources en hydrocarbures n’est pas seulement légitime. Elle est également nécessaire pour financer efficacement notre développement économique et social. Nous recherchons des partenaires qui s'engagent résolument dans la co-création de valeur, pas seulement d’extracteurs. Cela passe par des investissements dans les infrastructures–raffineries, centrales électriques, réseaux de distribution. Cela passe aussi par le transfert de technologies et de compétences », a martelé Anatole Collinet Makosso. Il a précisé que l’objectif ultime n’est pas seulement d’attirer des investissements, mais de bâtir une Afrique énergétique résiliente, compétitive, souveraine et tournée vers l’avenir. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :1- Anatole Collinet Makosso prononçant son discours / DR
2- Une vue de la salle/DR Notification:Non |