RDC-Ouganda : lancement des travaux de rénovation des routes transfrontalières

Mercredi 16 Juin 2021 - 18:07

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Le poste frontalier de Mpondwe/Kasindi, dans le Nord-Kivu, a servi de cadre, le 16 juin, à la cérémonie inaugurale du grand chantier de rénovation et de construction de routes devant relier la RDC et l’Ouganda.

Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et son homologue ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, ont lancé ce vaste chantier censé désenclaver les villes frontalières situées de part et d’autre, entre la RDC et l’Ouganda.

Cette cérémonie se situe dans le prolongement des accords qu’une délégation congolaise composée du vice-Premier ministre, Christophe Lutundula Apala, et du ministre d’Etat, ministre des  Infrastructures et Travaux publics,  Alexis Gisaro Muvunyi, avait signé, le  27 mai, avec la partie ougandaise. Lesdits accords portaient sur la construction de routes bitumées sur trois axes routiers stratégiques dans la liaison des deux pays : Kasindi-Beni (80 km), Beni-Butembo (54 km), Bunagana-Rutshuru-Goma (89 km). La présence de deux chefs d’Etat marquait la matérialisation de ces projets gigantesques de construction.   

Ce projet de rénovation de route est censé permettre à l’Ouganda d’évacuer ses produits commerciaux vers les grandes villes congolaises, comme Beni, Goma ou encore Butembo. Il est à noter, à ce sujet, que l’Ouganda exporte notamment les matériaux de construction et les produits manufacturés vers l’est de la RDC. Pour sa part, la RDC exporte les produits agricoles dont le thé, le café, le cacao. Il y a aussi les bois, mais souvent dans un circuit informel. L’autre intérêt de la rénovation de cette route est d’ordre sécuritaire, particulièrement sur l’axe Kasindi-Beni où des embuscades sont tendues par des combattants ADF contre les véhicules et les mots appartenant aux commerçants.

A noter que ce projet a été initié depuis 2019 et a connu un coup d’accélérateur en mai 2021 avec la signature des accords politiques et techniques entre les deux pays. Le coût  global du projet  est à hauteur de 334,5 millions de dollars américains dont le financement proviendra des deux pays.

Alain Diasso

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