Réinsertion socioprofessionnelle des jeunes filles: l’apport des maîtres artisans s’avère nécessaire

Samedi 29 Novembre 2014 - 13:30

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L’atelier organisé par l’ONG Actions de solidarité internationale(ASI), en partenariat avec les Compagnons artisans de Don Bosco (CADB), les 25 et 26 novembre à Pointe-Noire, a permis aux maîtres artisans de renforcer leurs capacités en tant que formateurs afin de mieux accompagner les jeunes filles  dans leur insertion socioprofessionnelle.

Il a été démontré que les maîtres artisans étaient des acteurs essentiels dans l’accompagnement et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes filles au Congo. Une action  qui passe dit-on par le renforcement des capacités de ceux-là qui sont appelés à  transmettre leur savoir-faire aux jeunes filles, à savoir les maître artisans. Voilà qui justifie cet atelier organisé à l’endroit des maîtres artisans des structures dispensant une formation professionnelle de base et qualifiante permettant d’envisager l’insertion des jeunes filles dans le marché du travail. Une rencontre qui a mobilisé essentiellement des soudeurs, de mécaniciens, des coiffeurs, des couturiers, tôliers, peintres et bien d’autres. L’objectif visé étant de développer la formation professionnelle et accompagner la mise en place d’un modèle de formation qui prendra appui sur l’apprentissage en milieu non formel, dispensé dans les ateliers de maîtres artisans.

Pour les organisateurs de cette rencontre, les ateliers de  maîtres artisans doivent être des lieux qui permettent aux jeunes filles d’apprendre non seulement le métier, mais également les règles de vie. Dans son intervention, Victor Ray-Yamba, représentant du CABD à Pointe-Noire, a rappelé que dans la plupart des cas, les rapports entre formateurs et élèves ne sont pas au beau fixe et se terminent souvent en bisbille. « La plus grosse erreur que commettent les formateurs c’est qu’ils oublient qu’ils furent eux-mêmes des apprenants avant d’être maîtres », a-t-il rappelé.  

Cette formation a été dispensée par Luc Antoine Bante, coordonnateur du programme d’Asi. A noter que cette formation a été marquée par  plusieurs activités, notamment un focus sur les droits des femmes, la sensibilisation sur la vulnérabilité des enfants, la définition de l’enfance et de  l’adolescence, le rôle des maitres artisans dans l’insertion professionnelle des filles et bien d’autres. Après deux jours de formation permettant à ces maîtres artisans de renforcer leurs capacités et mieux s'approprier de nouvelles connaissances en matière d'éducation et de formation, Abel Mayinga, l’un des séminaristes a tenu à remercier les organisateurs de cette session de formation.

Rappelons qu’ASI est une ONG de développement et contrairement à celle dite « d’urgence », ASI ne mène pas d’actions ponctuelles, capables de faire face à une quelconque catastrophe. Mais ASI travaille sur le long terme par le soutien d’initiatives locales. Avec plus de 30 ans d’existence, elle préconise lutter contre les violences faites aux filles et la  prostitution. L’ONG existe depuis 2006 à Brazzaville et 2012 à Pointe-Noire où elle dispose d'un centre d'accueil qui assure la prise en charge médico-psychosociale des jeunes filles.

 

  

 

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

photo des participants crédit photo "Adiac"