![]() Reprise du trafic aérien vers l’UE : plaidoyer pour la prise en compte des voyages d’affairesLundi 17 Août 2020 - 17:14 Au cours du conseil de la quarante-quatrième réunion du Conseil des ministres tenue, le vendredi 14 août par vidéo conférence, sous la présidence du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, il a été, entre autres, question de la levée par l’Union européenne (UE) des restrictions de voyages non essentiels pour les ressortissants des pays tiers. A ce sujet, la ministre d’Etat aux Affaires étrangères a fait le rapport au Conseil de l’audience qu’elle a accordée à l’ambassadeur de l’UE en RDC, laquelle audience a permis de lever quelques zones d’ombre en rapport avec cette mesure visant à assurer la continuité des services de transport vers le continent européen. À compter du 8 août, l'UE avait, en effet, recommandé aux États membres l'ouverture des frontières et la levée des restrictions de voyages considérés comme non essentiels, lesquels voyages étaient temporairement suspendus depuis le 17 mars dernier pour lutter contre la pandémie de covid-19. Quinze pays sont, pour l’heure, bénéficiaires de la réouverture de l’espace aérien européen sur la base d’un critérium assez rigide. Sont ainsi favorisés dans ce listing les pays qui sont considérés par les vingt-sept comme ayant une situation épidémiologique suffisamment bonne, ainsi que les capacités nécessaires de gestion des cas (dépistage, contact tracing, etc.). Les résidents de tous les autres Etats restent à priori interdits de voyager vers le territoire de l’UE, sauf déplacement essentiel. Au cours de sa rencontre avec la cheffe de la diplomatie congolaise, l’ambassadeur de l’UE en RDC l’a rassuré sur le fait que la liste dressée par son institution n’était pas rigide car soumise à un réexamen toutes les deux semaines. Le diplomate de l’UE a, par ailleurs, expliqué que les mesures prises dans le contexte de la pandémie de covid-19 étaient purement sanitaires et non migratoires. En ce sens, a-t-il noté, elles ne constituent pas une quelconque discrimination à l’égard de la RDC et n’affectent uniquement que les voyages non essentiels. Si pour l’ambassadeur de l’UE les critères ayant prévalu à la détermination de la liste de quinze Etats bénéficiaires de la reprise des vols vers le vieux continent tiennent la route parce que basés essentiellement sur des considérations d’ordre sanitaire, le gouvernement congolais a, quant à lui, une autre lecture des faits. Ces critères, du point de vue du gouvernement Ilunkamba, sont empreints de subjectivité alors que l’UE aurait fait œuvre utile en misant sur des aspects purement désintéressés tels que l’incidence, la prévalence et le taux de létalité. Outre l’élargissement de la liste des bénéficiaires aux voyages d’affaires comme recommandé par la partie congolaise présente à cette réunion, il a été adopté le principe de se référer au comité national de coordination, une structure du ministère de la Santé qui gère toutes les questions liées aux épidémies. Dans cette structure siègent les représentants des partenaires dont ceux de l’Union européenne, à même de fournir des données fiables de l’évolution de la pandémie en RDC. Celles-ci devraient être produites aux instances européennes compétentes afin de juger en parfaite connaissance de cause l’évolution de la situation de la RDC en la matière, indique le compte-rendu du Conseil.
Alain Diasso Notification:Non |