Résultats des élections de 2018 : Firmin Yangambi sollicite l’ouverture d’une instruction judiciaire

Jeudi 10 Décembre 2020 - 18:54

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C’est un véritable pavé que vient de lancer le bâtonnier Firmin Yangambi, auteur d’une correspondance adressée le mercredi 9 décembre au Procureur général de la République près la Cour de cassation à propos des élections présidentielle et législatives de décembre 2018 en RDC.

Pour ce bâtonnier du barreau de la Tshopo/Kisangani et acteur de la société civile, les résultats des élections de décembre 2018 en République démocratique du Congo (RDC) ont conduit à « des conséquences fâcheuses sur la société globale en ce compris de l’instabilité institutionnelle actuelle qui plombe la reprise ordonnée de notre société ». Sur ce, il exige le rétablissement de la vérité des résultats desdites élections, embrayant sur le credo cher à Martin Fayulu, exigeant la vérité des urnes.      

A la tête de la Dynamique Changer le Congo, il sollicite du procureur général l’ouverture « d’une instruction judiciaire tendant à établir la vérité des résultats des élections présidentielle, législatives nationales et législatives provinciales de 2018 publiées par M.Corneille Nangaa, président de la commission électorale nationale indépendante ». Dans sa requête, il ne manque cependant pas de motiver sa démarche qui s’inscrit dans une logique de rétablissement de la vérité des résultats desdits scrutins.  « Il s’agit notamment d’obtenir les résultats bureau par bureau dûment dressés, d’en étudier l’arithmétique, de mener des investigations sur la fiabilité du circuit de transmission des résultats d’un échelon à un autre jusqu’à la présidence de la Céni, de recueillir les témoignages notamment des responsables des bureaux provinciaux de la Céni sur les circonstances de fait du dépouillement et du décompte des résultats, d’examiner les PV des résultats, etc. », a-t-il écrit.

Toutefois, cette démarche que certains analystes émettent quelques doutes quant à l’aboutissement de cette requête qu’ils qualifient d’anachronique. Il est clair que son auteur n’aura pas  gain de cause, étant entendu que le chef de l’Etat élu aux termes desdites élections avec 7.051.013 suffrages valablement exprimés, soit 38,57 %, a été investi après aval de la Cour constitutionnelle siégeant en matière du contentieux électoral qui avait, en son temps, entériné les résultats de vote.  

Alain Diasso

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