Révision constitutionnelle : l’opposition républicaine livre sa position

L’opposition républicaine que pilote Léon Kengo wa Dondo est montée au créneau,, le 26 mars, à Notre-Dame-de-Fatima pour donner sa position en rapport avec la converse suscitée actuellement par la révision de la Constitution. Sous la bouche de son coordonateur Jean-Pierre Lisanga Bonganga qui a lu la déclaration rendue publique le même jour, cette tendance de l’opposition s’est dite confortée dans sa position de ne pas toucher à la Constitution. L’opposition républicaine s’est déclarée, de ce fait, rassurée par les différentes prises de positions exprimées sur la question par les membres de la majorité et d’autres sensibilités nationales.

À la suite de Léon Kengo wa Dondo qui s’en tient à l’application stricte des  recommandations des concertations nationales faisant état du respect des dispositions intangibles de la Constitution à l’image de l’article 220 portant notamment sur la durée du mandat du chef de l’État, l’opposition républicaine refuse tout marchandage à ce sujet. Ce qui importe, pour l’opposition républicaine, c’est le respect scrupuleux et l’application effective des recommandations des concertations nationales. Là-dessus, Jean-Pierre Lisanga Bonganga et ses amis lancent un appel à la vigilance au peuple congolais pour qu’il s’oppose à toute forme de révision de la Constitution.      

Mais au-delà du satisfécit exprimé, l’opposition républicaine reste cependant dubitative par rapport à certaines pratiques de la majorité ne cadrant pas forcément avec l’option prônée de ne pas toucher à la Constitution. Le projet de la majorité de recourir éventuellement au referendum en vue de départager les vues des uns et des autres sur des questions fondamentales ne fait l’ombre d’aucun doute sur son intention de modifier la Constitution.  L’opposition républicaine qui sait à quoi s’en tenir dénonce, par ailleurs, l’usurpation des pouvoirs par la Céni. Cette dernière, à l’en croire, « s’est autoérigée en législateur et se politise par la prise des positions hasardeuses sur le mode de révision constitutionnelle, pourtant des matières qui ne relèvent pas de sa compétence ».