Opinion
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RévolutionMardi 8 Septembre 2020 - 13:13 Mieux vaut en prendre la juste mesure avant même qu’il relie les deux rives du fleuve Congo : la construction du pont-route-rail de Maloukou, puis son ouverture au trafic entre Brazzaville et Kinshasa provoqueront une véritable révolution dans les relations de toute nature qu’entretiennent les deux Congo. Confirmée la semaine dernière par les autorités des deux pays, l’édification de cette gigantesque infrastructure aura sur le développement des deux capitales et, au-delà d’elles-mêmes, sur l’économie de cette partie du continent africain des effets majeurs dont nous tirerons tous de très grands avantages à moyen et long terme.
L’observation attentive de l’attitude des investisseurs, des grandes entreprises, des négociants internationaux face à ce vaste projet auquel nous nous livrons depuis l’annonce de sa confirmation montre que dès à présent les acteurs économiques se préparent effectivement à en tirer profit. Un engagement d’autant plus remarquable et remarqué qu’il se produit dans un temps de crise qui devrait logiquement avoir des effets inverses, c’est-à-dire dissuader ces mêmes acteurs d’anticiper la suite de l’histoire.
Ce que nous devons tous comprendre, aujourd’hui, c’est que la création du pont route-rail Brazzaville-Kinshasa fera des zones économiques spéciales qui se mettent en place face à face sur les deux rives du deuxième plus grand fleuve du globe un pôle unique en Afrique vers lequel afflueront de partout industriels, commerçants, financiers en quête d’échanges et de profits. Située géographiquement au cœur du continent, cette double voie jouera en effet un rôle essentiel dans le processus d’intégration régionale qui s’impose dès à présent comme la clé de ce siècle dont nous vivons le début de la troisième décennie.
Conclusion de ce qui précède : chacun, quelle que soit la place qu’il occupe dans la société congolaise, doit maintenant se préparer à la révolution pacifique, positive, que l’édification du pont route-rail Brazzaville-Kinshasa va générer. Exactement comme nous l’avons fait nous-mêmes ces dernières années en créant Le Courrier de Kinshasa puis Les Dépêches du Bassin du Congo, publications sœurs des Dépêches de Brazzaville dont l’audience ne cesse de croître. Une anticipation que la création du pont route-rail de Maloukou ne peut que favoriser, accélérer, amplifier.
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