Santé de la réproduction : l’infertilité masculine au menu des assises des universités de gynécologie

Samedi 30 Décembre 2023 - 14:00

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Les troisièmes universités de gynécologie obstétrique organisées par la Société congolaise de gynécologie obstétrique (Socogo), en collaboration avec le ministère de la Santé et de la Population, le 27 décembre à Brazzaville, ont planché sur l’infertilité chez l’homme, en vue de faire connaître davantage cette maladie pour une prise en charge optimale.

La rencontre a permis de rappeler les normes des règles de bonne pratique en matière d’infertilité, posant les bases dans la prise en charge de l’infertilité. Sur le thème « La prise en charge de l’infertilité, état des lieux et perspectives en République du Congo », elle avait pour objectif de sensibiliser les acteurs évoluant dans le secteur de la santé et les couples à une prise de conscience de la gravité de cette pathologie au sein de population.

Interpellant l’auditoire à l’occasion, le président de la Socogo, le gynécologue Clotaire Itoua, a souligné que l’infertilité est une épidémie, un problème majeur de santé publique dont les conséquences dans la vie des couples engendrent les rejets et les divorces.

Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé au Congo, le Dr Lucien Manga, a exhorté les participants à travailler sur l’état psychologique des personnes atteintes de cette maladie. Pour sa part, le représentant du Fonds des Nations unies pour la population au Congo, Victor Rakoto, a encouragé l’initiative qui donne à chaque couple la possibilité d'avoir le nombre d'enfants voulu et d'éliminer les risques liés à la maternité.

L’implication des pouvoirs publics serait nécessaire afin d’alléger le coût dans la prise en charge du traitement de l'infertilité. Car, la souffrance du désir d’avoir un enfant n’est pas physique, mais psychologique et tout ce qui est psychologique est difficile à compter et à percevoir.

Ainsi, le conseiller technique du ministère de la Santé et de la Population, Ludovic Ancelle Gnekoumou Libaba, a indiqué que le thème de cette rencontre interpelle tout le monde. « En République du Congo, malgré les progrès réalisés dans l’amélioration de l’offre de soins et services de santé, la situation de la prise en charge de l’infertilité demeure préoccupante », a-t- il souligné.

Ce dernier a argumenté que l’accès aux technologies de l’assistance à la procréation médicalement assistée est l’une des solutions pour atténuer, tant soit peu, les victimes de cette maladie. Malheureusement, cette technologie est inexistante dans les services publics et embryonnaire dans les services privés. « Lorsque ces services sont disponibles dans les privés, les coûts ne sont pas à la portée de tout le monde », a-t- il ajouté.

Fortuné Ibara

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