Santé : des professionnels de médias formés sur la maladie à virus Ébola

Mardi 24 Février 2015 - 17:45

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L’objectif de la session de formation a été de permettre aux participants de comprendre comment la communication peut faciliter une intervention rapide et efficace dans toutes les régions de la RDC contre une épidémie d’Ébola, si elle venait à se déclarer afin de transmettre des informations ponctuelles, pertinentes et accessibles à toute la population menacée ou directement affectée par le virus.

 La formation qui a eu pour cadre le centre d’études pour les actions sociales (Cépas) dans la commune de la Gombe a connu la participation de quarante personnes dont des professionnels de médias venus des provinces de l’Équateur, du Kasaï Occidental, du Bandundu, de la province Orientale et ceux de Kinshasa.

Organisée par BBC Média Action, une Fondation de la BBC axée sur le développement international, avec l’appui du ministère de la Santé publique et de l’ONG journalistes en danger (JED), cet atelier qui a porté sur la communication sur la maladie à virus Ébola dans le contexte de la RDC a ciblé des journalistes, des chargés de communication des organismes humanitaires et des cadres des services gouvernementaux.

Les professionnels des médias à cette formation qui se voulait participative sont tous convenus que dans la lutte contre la maladie à virus Ébola, l’information et la communication jouent un grand rôle dans l’adoption de comportement pour réduire la propagation de la maladie et, par ricochet, protéger les communautés non infectées.

Une communication de qualité, a soutenu un orateur, permettra au grand public de mieux comprendre comment se protéger et lui donnera la motivation nécessaire pour assurer aussi bien sa sécurité personnelle que celle des autres membres de la communauté face à cette maladie virale très contagieuse qui se transmet par des contacts avec les personnes infectées ou leurs objets. «Si une bonne communication peut sauver des vies en cas d’épidémie d’Ébola, il y a lieu par cotre de reconnaître qu’une mauvaise communication peut conduire à des conséquences incommensurables», comme a souligné l’un des facilitateurs qui a planché son exposé sur « Comment la communication avec les populations peut sauver des vies et aider à prévenir la propagation d’Ébola », sujet qui a suscité des discussions interactives très animées entre les facilitateurs et les participants.

Illustrant un cas des désinformations sur la maladie à virus Ébola, le facilitateur rappelle qu’en 2014, huit personnes dont trois journalistes et trois médecins ont été attaquées et tuées par la population d’un village de la Guinée forestière en proie à une épidémie d’Ébola, alors que ces personnes faisaient partie de l’équipe de sensibilisateurs. Malheureusement, la population mal informée s’en est prise à ces gens les considérant comme des propagateurs de la maladie.

Cette formation est donc tombée à point nommé pour renforcer les capacités des journalistes en ce qui concerne leur implication dans la lutte contre Ébola, car un journaliste devra avant tout être informé pour qu’à son tour, qu’il puisse mettre à la disposition du public une information vraie, vérifiable qui conduira à l’adoption de bons comportements, pour le cas d’espèce, afin de  limiter la propagation de la maladie.

 

 

Aline Nzuzi