Santé : fausse alerte d’épidémie d’Ebola à Bandundu

Néanmoins, laisse entendre le ministre de la Santé publique, le gouvernement a dépêché  une équipe d’experts de l’INRB et d’épidémiologiste à Mosambia pour faire des prélèvements.  Des matériels de protection  et des désinfectants ont été également expédiés à Mosambio. Déjà, le vendredi, au cours de la réunion du comité national de coordination de lutte contre la maladie, le ministre a tenu une télé conférence avec l’équipe d’expert à Mosambio qui a déjà fait des prélèvements. Dans 48h, les résultats seront connus.

À en croire le ministre de la Santé publique,  cette chaude alerte fait suite au décès de quatre chasseurs  sur six qui avaient abattu dans la forêt une antilope titubant et ont consommé ses viscères. La viande a été vendue à Mosambio.

Trois jours après, les six chasseurs présenteront tous  les mêmes signes  à savoir  la diarrhée, le vomissement, la coloration jaune des yeux, des urines teintées de sang. Un chasseur de Bandundu ville qui avait rejoint  les quatre chasseurs  pour faire la chasse va succomber à l’hôpital général de Bandundu. Quant aux cinq chasseurs de Mosambio,  trois vont décéder et deux sont  sous observation.

 Pour le ministre de la Santé publique, ce qui étonne est que tous les six chasseurs n’ont pas fait la fièvre, signe majeur de la maladie à virus Ebola. Cela écarte le soupçon de la maladie à virus Ebola. Un autre fait paradoxe, poursuit-il,   est que la maladie  a été vite déclarée chez les chasseurs, trois jours seulement après qu’ils ont mangé l’antilope.

Pour ce qui est de la maladie à virus Ebola, les symptômes  se manifestent  généralement entre 7 et 15 jours  voire 21 jours. Mais pour les cas de ces six chasseurs, il s‘agit d’une période très courte durant laquelle tous ont présenté les mêmes signes.   Toutefois, le ministre de la Santé resté suspendu aux résultats de l’INRB, appelle par ailleurs la population congolaise en général et celle de Mosambio au calme parce que le gouvernement a pris toutes les mesures pour contrôler cette situation. « Pas de panique. Le gouvernement a en charge toute la situation. S’il s’agit de la maladie à virus Ebola, on va informer la population. Mais jusqu’à présent aucun autre cas n’a été signalé, des prélèvements ont été faits et ils seront analysés ».

Le ministre de la Santé publique qui a  apporté également la lumière sur la suspicion cette fois- ci d’une épidémie de fièvre Marburg à Zongo dans la province de l’Equateur  a souligné qu’il s’agissait aussi d’une fausse alerte. « il n’y a ni d’épidémie de la maladie à virus Ebola à Mosambio dans la province du Bandundu ni d’épidémie de fièvre de Marburg à Zongo en Equateur », rassure le Dr Félix Kabange Numbi..