Santé publique : le CHU de Brazzaville au rythme du service minimum

Lundi 10 Mai 2021 - 15:40

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Après le déclenchement d’une grève générale et illimitée qui est entrée en vigueur ce 10 mai, seuls les agents désignés pour le service minimum se sont présentés dans leurs services respectifs au Centre Hospitalier et Universitaire (CHU).

Le droit de grève concilie la nécessité d’assurer la continuité de certains services considérés comme essentiels, notamment en matière de santé en ce qui concerne le CHU-B, reconnait l’intersyndicale des travailleurs de cette structure hospitalière. Ainsi, dans la matinée du 10 mai, jour de l’entrée en vigueur de la grève générale et illimitée, les malades ont afflué comme d’habitude, les travailleurs retenus pour le service minimum étaient eux aussi au rendez-vous. Il est clair que dans un tel climat les services seront débordés, l’offre des soins de santé sera ralentie, les malades vont durement en pâtir.

Pour la défense des droits des travailleurs, l’intersyndicale se montre rigide. « Au nom de l’assemblée générale des travailleurs du CHU-B, l’intersyndicale met en garde contre tout acte et toute manœuvre de quelque nature que ce soit de la part de la direction générale visant à entraver le libre exercice du droit de grève garanti par la législation en vigueur », souligne le communiqué de l’intersyndicale qui annonce la mise en place du service minimum.

Pour reprendre le service à plein régime, les travailleurs exigent le paiement de deux mois cumulés de salaires sur cinq mois impayés ainsi que la signature d’un protocole d’accord déterminant l’échéancier d’apurement des arriérés de salaires restants.  

De son côté, la direction générale du CHU-B s’est dite surprise du déclenchement de la grève alors qu’elle avait déjà lancé une démarche conjointe avec l’intersyndicale afin d’obtenir du gouvernement l’apurement des arriérés et la régularisation des salaires à venir. Ainsi, la direction a appelé les agents à se rendre au service.

L’intersyndicale attend donc l’intervention urgente et immédiate de la ministre en charge de la Santé pour résoudre la situation salariale des travailleurs du CHU-B qui, selon eux, se détériore davantage.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Une vue du CHU-B

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