Santé publique : les pharmaciens récusent la tarification douanière sur certains produits

Jeudi 15 Septembre 2016 - 18:45

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Réuni en assemblée générale le 15 septembre à Brazzaville, le Syndicat national des pharmaciens du Congo a, entre autres, examiné la note signée par le directeur général des douanes instituant un tarif douanier sur les médicaments

Selon le président de ce syndicat, le Dr Boniface Okouya, les médicaments qui rentrent au Congo sont soumis à des prix fixés par le ministère du Commerce, après avoir obtenu l’autorisation de mise sur le marché (AMM). L’application de texte fait, a-t-il expliqué, que le Congolais n’aura pas accès à une gamme très large de médicaments surtout les médicaments essentiels. « Cela sous-entend que le médicament va devenir plus cher alors que nous avons suivi le chef de l’Etat avant d’aller au sommet de l’Union africaine à Kigali, parler de l’accessibilité des populations aux médicaments. Les syndicats des pharmaciens du Congo se lèvent contre l’application de cette note n°0215/MFBPP/DGDD-DCF relative au tarif douanier de certains produits », a déclaré Boniface Okouya, précisant qu’ils vont écrire à la direction générale des Douanes pour récuser cette note qui est pour eux une note inique.

Les participants à cette rencontre ont également abordé le point sur le manque d’une commission nationale d’homologation des médicaments au Congo. D’après eux, contrairement aux autres pays, le Congo est devenu un véritable dépotoir car chaque produit qui entre obtient facilement les AMM alors que la direction générale des pharmacies, l’inspection des pharmacies et l’Ordre des pharmaciens n’ont jamais visité les sites de production de ces médicaments.

« Donc, juste une littérature ne suffit pas, aujourd’hui il faut mettre en place cette commission avec plusieurs sachants, c’est ce que le chef de l’Etat dit en parlant des faux médicaments. Il nous faut mettre en place un conseil national du médicament qui aura en son sein la commission nationale de lutte contre les faux médicaments », a ajouté le président du Syndicat national des pharmaciens du Congo.

Fermer des dépôts pharmaceutiques illégaux

Ils ont, par ailleurs, parlé de la formation continue des pharmaciens qui constitue un handicap pour les pratiquants parce que le pays ne dispose pas d’une faculté de pharmacie alors que tous les pays environnants en ont. « Aujourd’hui, il faut que nous procédions à la formation continue des pharmaciens sur plusieurs thèmes », a conclu Boniface Okouya.

Abordant les divers, les pharmaciens ont favorablement apprécié la décision du gouvernement consistant en la fermeture des cabinets médicaux illégaux. C’est ainsi qu’ils ont demandé à la ministre de la Santé et de la Population, Jacqueline Lydia Mikolo, d’étendre cette décision aux pharmaciens afin de fermer les dépôts pharmaceutiques ambulants ou illégaux, se trouvant surtout dans les départements.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Une vue de la salle pendant l’assemblée générale ; crédit photo Adiac

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