Sécurité et santé au travail : le secteur du bâtiment enregistre plus d’accidents mortels

Mercredi 29 Avril 2015 - 12:00

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En rapport avec la Journée mondiale de la sécurité et la santé au travail qui se tient le 28 avril de chaque année, des activités ont eu lieu à Pointe-Noire. Parmi celles-ci, celle organisée par UNICONGO à l’espace le Trentenaire.

Au cours de cette activité, hormis le rappel historique de ladite journée, bien des aspects ont été abordés allant dans le sens de la sensibilisation des travailleurs aux dangers qui couvrent certains métiers. On retiendra que c'est depuis 1996 que le mouvement syndical mondial rend hommage aux victimes des accidents et des maladies du travail. Et c’est en 2003 que le Bureau international du travail (BIT) a entrepris d’observer une « Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail » en mettant l’accent sur la prévention des accidents du travail et maladies professionnelles.

Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’accent doit être mis sur le renforcement de la surveillance, l’évaluation du poids de la santé au travail, le développement d’une base de données par pays, et ce afin de mieux soutenir les politiques de santé au travail, les plans d’action au niveau national. Un autre rôle clé est le développement des compétences à travers un réseau de Centres de collaboration de l’OMS en matière de santé au travail qui échange leurs informations sur les facteurs de risques (chimiques, physiques, ergonomiques, psychosociaux, accidents). L’OMS définit ainsi un minimum de services que chaque pays doit fournir en matière de prévention primaire et de santé au travail.

De son côté, l’OIT a toujours mis en exergue le secteur du bâtiment qui a plus d’accidents du travail mortels qui se produisent chaque année dans le monde. Ce secteur est responsable à lui seul de près de 17% de ces accidents, sans parler des risques pour la santé auxquels sont exposés ceux qui y travaillent, comme l’exposition aux poussières d’amiante, à la silice et aux substances chimiques dangereuses. Ce rapport insiste sur les conventions, recommandations et directives de l’OIT avec la nécessité de mieux planifier et coordonner les activités menées.

Dans de nombreux pays, surtout les plus industrialisés, les maladies professionnelles les plus courantes sont, entre autres, des cancers provoqués par une exposition à des substances dangereuses, affections musculo-squelettiques, maladies respiratoires, maladies circulatoires, maladies contagieuses causées par une exposition à des agents pathogènes, la perte d’audition, de la vue et bien d’autres.

Clin d’œil sur la sécurité et la santé au travail au Congo

On retiendra qu’au mois de février de cette année, Henry Cléopatia Doumbia, directrice des normes internationales du travail au Bureau international du travail (BIT) avait eu une séance de travail avec le ministre d’État, ministre du travail et de la sécurité sociale, Florent Ntsiba sur ces différentes questions. Ce dernier avait pris l’engagement de tout faire pour que les normes internationales du travail ratifiées par le Congo avec l’assistance technique de l’Organisation internationale du Travail (OIT) soient effectives. On peut noter l’ouverture du gouvernement à cette institution onusienne, le dialogue avec l’OIT et tous les systèmes de supervision des normes internationales du travail. « L’OIT et le Congo travailleront pour la mise en œuvre des normes de cette institution afin d’assurer aux Congolais une protection liée au monde du travail, notamment la sécurité sociale, la santé, la sécurité au travail, les principes des normes fondamentaux au travail notamment la liberté syndicale, la non-discrimination, l’abolition du travail des enfants ainsi que le travail forcé ».

Et la directrice concluait ses propos en soulignant que l’OIT se réjouissait de travailler avec le gouvernement congolais et les partenaires sociaux sur ces différentes questions.

 

 

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: le secteur de bâtiment là où il y a plus d'accidents professionnels violents