Sécurité routière : les véhicules de transport de grumes continuent à circuler la nuit à Pointe-Noire

C’est au cours d’une réunion de travail le 24 juin avec les responsables des sociétés forestières, de transport de grumes et de contrôles techniques des véhicules que Roland Bouiti-Viaudo avait demandé aux responsables de ces sociétés de respecter les textes réglementaires en matière de circulation de véhicules de grumes. Les accidents incessants de circulation dans la ville océane occasionnés par ces véhicules de transport de grumes accompagnés des cris d’alarme des populations avaient poussé les autorités municipales à prendre une sage décision, celle d’interdire à ces véhicules de circuler la nuit, de peur de causer d’autres dégâts.

En effet, la session du conseil municipal de Pointe-Noire du 26 février 2004 prenait une délibération qui autorisait le transport du bois de grumes seulement de 5 heures du matin à 18 heures. La vitesse maximale de circulation de grumiers est fixée à 40 km/h. Cette disposition interdit également l’arrêt, le stationnement des grumiers le long des avenues, sur toute l’étendue du périmètre urbain.Cette disposition est complétée par l’arrêté 352 portant réglementation de la circulation des grumiers dans la commune de Pointe-Noire. Ce texte précise également les itinéraires que doivent emprunter ces véhicules sur les axes Hinda-RN1, Nzassi-RN4, Madingo-Kayes-RN5.

Malheureusement, le constat sur le terrain est amer. Les heures de circulation ne sont nullement respectées, ni les itinéraires imposés, ni les limites de vitesse de circulation, ni même les interdictions de stationnement en pleine chaussée. Surnommés « les camions de la mort », lesdits véhicules créent une véritable psychose au sein de la population à chaque passage. « Que les dispositions soient appliquées avec rigueur ! Normalement on ne devrait plus voir ces véhicules rouler la nuit, il faut absolument que la loi soit appliquée », s’est plaint un habitant après le passage d’un véhicule de grumes.

De nombreuses décisions et dispositions réglementaires sont régulièrement prises à Pointe-Noire, mais leur suivi pose toujours problème. Il est vrai que les autorités municipales et préfectorales devraient être plus vigilantes et rigoureuses afin de  restaurer l’autorité de l’État.